Affaire du cambriolage: le président sud-africain visé par une enquête publique
La médiatrice de la République en Afrique du Sud, chargée de la lutte contre la corruption, a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête après des révélations sur un cambriolage dans une des propriétés du président au cours duquel des millions en espèces ont été retrouvés.
Busisiwe Mkhwebane a déclaré avoir reçu une plainte contre Cyril Ramaphosa "pour violation présumée du code de l'éthique de l'exécutif", une enquête "est ouverte", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
M. Ramaphosa, 69 ans, à la tête d'une importante fortune personnelle, est accusé d'avoir dissimulé un cambriolage dans une de ses propriétés, à la police comme au fisc.
En février 2020, selon une plainte déposée la semaine dernière, des cambrioleurs s'introduisent dans une ferme lui appartenant située au nord de Johannesburg. Ils y trouvent l'équivalent de 3,8 millions d'euros en liquide, selon cette plainte déposée par l'ex-chef du renseignement, Arthur Fraser. Il avance que le président aurait "payé" les cambrioleurs "pour leur silence".
Attendu sur le front de la corruption après avoir succédé au président Jacob Zuma poussé en 2018 à la démission après une série de scandales, le chef d'Etat assure n'avoir jamais volé d'argent.
Les montants avancés sont très exagérés et l'argent dérobé était issu d'une "transaction financière claire liée à la vente d'animaux", a-t-il expliqué, dénonçant les "motivations politiques" de ses opposants, selon lui à la manœuvre.
Ces accusations surviennent alors que l'ANC, parti au pouvoir, doit décider d'ici décembre, de présenter M. Ramaphosa comme candidat pour un second mandat à la présidentielle de 2024.
La médiatrice de la République est une juriste indépendante notamment chargée de contrôler les agissements de l'exécutif et le bon usage de l'argent public.
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