Salubrité publique : la Guinée s’inspire du modèle ivoirien

Après les festivités marquant le 65ᵉ anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, célébrées à Bouaké, le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a poursuivi, dans le district autonome d’Abidjan, une série de visites consacrées à la gestion des déchets solides. Accompagné du ministre guinéen des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, ainsi que du ministre ivoirien de l’Assainissement et de l’Hydraulique, Bouaké Fofana, le chef du gouvernement a découvert l’ensemble du dispositif de collecte, traitement et enfouissement mis en place dans la capitale économique ivoirienne. Le circuit s’est achevé au centre de valorisation et d’enfouissement technique de Kossihouen, considéré comme la première unité de gestion écologique des déchets solides en Côte d’Ivoire. Inauguré en 2018 et bâti sur 100 hectares, ce site traite en moyenne 7 000 tonnes de déchets par jour. Sa mise en service a permis la fermeture de la décharge sauvage d’Akouédo, aujourd’hui reconvertie en parc urbain. Fruit d’un partenariat public-privé, le système ivoirien mobilise plusieurs opérateurs pour maintenir la propreté d’Abidjan. Séduit par cette organisation, le Premier ministre guinéen a exprimé sa volonté de reproduire l’expérience : « Il n’y a aucun mal à copier ce qui marche ailleurs. Nous avons les mêmes défis qu’Abidjan il y a quelques années. Nous allons nous inspirer de leur modèle et de celui d’Accra pour accélérer la mise en place de l’unité de traitement et d’enfouissement de Baritoodéh, et procéder à la fermeture du site de Dar Es Salam », a déclaré Amadou Oury Bah. Cette visite s’inscrit dans la dynamique de coopération sud-sud et d’échanges de bonnes pratiques en matière de salubrité publique, un enjeu majeur pour les grandes villes ouest-africaines.

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