Médias : La RTG, absente dans dix préfectures

Dix préfectures de la Guinée sur les trente trois ne reçoivent pas les émissions de la radio-télévision guinéenne. Ce constat, fut-il est alarmant à l’ère du troisième millénaire, ne dérange personne.
Aucun Guinéen ne pouvait penser qu’en l’espace d’une année, les préfectures concernées notamment Lola, Dalaba, Mandiana, Kindia… pour ne citer que celles-là ne pouvaient tomber dans de telles situations au regard des sommes investies dans ce secteur avant la campagne présidentielle de 2010 pour permettre à tous les citoyens d’être au même niveau d’information.
Des faramineuses sommes d’argent pour l'achat et l'installation du matériel ont été allouées aux médias d’Etat. Pourquoi les investissements n’ont-ils pas pu atteindre les attentes des populations ? C’est bien la question que bien de Guinéens se posent aujourd’hui.
La RTG, seul moyen d’information à l’intérieur du pays (excepté quelques régions) doit couvrir tout le pays parce que c’est un média public. Aujourd’hui, il faut se demander où sont partis les fonds alloués aux médias d’Etat, comment ont-ils été gérés et qui les a gérés. C’est très important parce que le changement ne doit pas être un slogan mais un fait dans la vie quotidienne des Guinéens. En attendant que les émetteurs ne soient rétablis, certains préfets et gouverneurs se contenteront des rumeurs ou des informations de bouche à oreille.
Si aujourd’hui, le gouvernement d’Alpha Condé accuse le gouvernement de transition d’être le plus dépensier de tous les temps, les faits lui ont donné raison. Les audits doivent être poursuivis pour situer les responsabilités de chacun et de tous sur cette mauvaise gestion et dénicher les coupables.
Mohamed Sylla
Lejourguinee.com

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