La plainte de Tristane Banon contre DSK classée sans suite

Le parquet a estimé que des faits qualifiés d'agression sexuelle étaient "reconnus" mais prescrits. La journaliste compte déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile.

Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte de Tristane Banon contre DSK pour tentative de viol. Les faits, qui remontent à 2003, ont été "reconnus" et qualifiés d'"agression sexuelle", un délit, jugé dans un tribunal correctionnel, et prescrit trois ans après les faits.

A l'issue de l'enquête, "il ressort que si faute d'éléments de preuve suffisants, les poursuites ne peuvent être engagées du chef de tentative de viol, des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus", indique dans un communiqué le parquet.

La journaliste avait prévenu, sur le plateau du Grand Journal, qu'en cas de classement, elle se déposerait immédiatement plainte avec constitution de partie civile. Ce qui entraîne automatiquement la désignation d'un juge d'instruction.

"Parce que le dossier n'est pas si vide que ça. Ce n'est pas que parole contre parole. Pourquoi par principe, le doute profite à l'accusé et pas à la victime? On a au moins une certitude: il a menti plusieurs fois, aux Etats-Unis et en France!" avait-elle expliqué sur Canal +.

"Ce classement (...) est une demie victoire pour Tristane Banon qui a enfin été reconnue comme victime, affirme Paroles de femmes dans un communiqué. D'un côté, son agression sexuelle a été reconnue par le parquet, de l'autre, la durée de prescription limitée à 3 ans est dépassée." L'association féministe avait soutenu la romancière, notamment lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes.

( l'express.fr )

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