Le parti NFD plaide pour la libération de son vice-président et d'autres prisonniers politiques

CONAKRY - Mamadou Mouctar Diallo, président des Nouvelles forces démocratiques (NFD) de Guinée, a adressé mercredi une correspondance à l'ambassadeur de France en Guinée Jean Grabling, en faveur de la libération de son vice-président Etienne Soropogui et les autres détenus interpellés lors de la manifestation du 27 septembre dernier.
Dans sa correspondance dont Xinhua a obtenu copie, Mamadou Mouctar Diallo, membre du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, souligne que sa démarche consiste à "attirer la bienveillante attention sur la grave violation des droits de l'Homme en Guinée''.

Il rappelle que "les agents des forces de sécurité ont brutalement réprimé les opposants à l'occasion des manifestations pacifiques organisées par le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition conformément à la constitution et aux lois de la République, le 27 septembre 2011''.

"Lors de cette manifestation pacifique, Etienne Soropogui, vice-président du parti Nouvelles Forces démocratiques (NFD) a été arrêté et brutalisé par les gendarmes qui l'ont conduit à l'escadron mobile N° 2 de Hamdallaye puis au Peloton Mobile N° 3 de Matam avant d'être transféré à la Maison Centrale en procédure de flagrant délit. Jusqu'à présent, il croupit en prison sans jugement, en violation de la loi en la matière", indique-t-il.

Mamadou Mouctar Diallo note dans sa lettre que "beaucoup de citoyens ont subi les exactions faisant 4 morts, de nombreux blessés dont une dizaine grièvement et des centaines d'arrestations dont des femmes et des mineurs''.

Il précise que "la plupart des arrestations ont été effectuées, le 28 septembre 2011, pourtant proclamée par l'opposition comme journée de recueillement et de prières pour la mémoire de toutes les victimes de la violence politique en Guinée''.

Le président du parti NFD conclut sa correspondance en "priant l'ambassadeur de France en Guinée de bien vouloir accepter de s'impliquer, en tant que pays des droits de l'Homme, pour amener le gouvernement guinéen à respecter les valeurs de la démocratie et de l'Etat de droit, gage de la paix durable et du développement tant souhaités par le peuple martyr de Guinée''.
(Xinhua)

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