"’Ce qui manque aux femmes ou ce qu’elles n’en ont pas, c’est l’espoir et la confiance en soi’’ Mme Aissatou DAF"

Mme Aissatou DAFF âgée de 54 ans est magistrat de formation, administrateur civil, gestionnaire des Ressources Humaines et formatrice. Elle travaille au cabinet du ministre de la fonction publique en qualité de conseillère chargée des questions de fonction publique. Elle s’est confiée à Eco-vision pour évoquer son point de vie sur la femme.

Eco-vision : Parlez-nous de votre structure ?

Mme Aissatou DAFF : Le cabinet du ministre est composé du chef de cabinet, des conseillers et de l’attaché de cabinet. Je relève directement du ministre et je suis chargée d’étudier les questions que le chef de département me confie, de donner les avis sur les documents soumis à la signature où à l’appréciation du ministre relatif à mes attributions sans porter préjudice aux directions techniques. Les compétences requises pour mener à bien ce travail sont, le savoir, le savoir-faire et le savoir être, les compétences interpersonnelles, les compétences intellectuelles, les compétences managerielles se retrouvent dans ces travaux.

Qu’avez- vous retenu du 8 mars, la journée internationale de la femme qui vient d’être célébreé ?

La journée du 8 mars, fête internationale de la femme, qui vient d’être célébrée dans un conteste de tratactions a retenu mon attention par le choix du thème central « égalité des droits, égalité des chances ; Progrès pour tous. » Cela veut dire tout simplement qu’il faut traiter les femmes et les hommes sur le même pied d’égalité et qu’il faut absolument que les femmes se battent fort en apprenant à utiliser des créneaux pour relancer leurs droits en s’impliquant dans les structures formelles et institutionnelles. Le 2ème thème qui a été débattu lors du 8 mars a aussi attiré mon attention, il s’agit de l’implication active de la femme et sa participation dans la gestion de la vie politique. Là aussi il faut que les femmes se mobilisent, qu’elles participent aux prises de décisions et pour qu’elles occupent des postes de responsabilité, qu’elles s’impliquent activement. Je ne passerai pas sous silence la détente faite par la troupe de l’Université « René Levesque » et qui a ressorti les obstacles visibles et invisibles empêchant la femme d’aller de l’avant.

Que pensez-vous de l’élection présidentielle prévue le 27 juin prochain ? Quelles sont vos attentes dans le cadre de l’émancipation de la femme?

L’élection présidentielle prévue le 27juin prochain me donne un regain d’espoir car pour la première fois les guinéens auront l’occasion de choisir leur présidente ou président de la République. Je formule les vœux que la transition se passe dans de très bonnes conditions pour nous amener à réaliser nos rêves à cette élection. Mes attentes sont entre autres que les femmes s’impliquent pour qu’ensemble hommes et femmes sortent notre pays du sous-développement. Que les femmes se disent désormais que toutes les fonctions leur sont permises, il s’agit pour elles de vaincre certains préjugés car en Afrique « le pouvoir est une affaire d’hommes… » Que les femmes acceptent de se mettre dans les mêmes conditions que les hommes, de se battre même quand elles méritent les responsabilités pour les avoir.

En quelques mots d’écrivez-nous l’une vos journées de travail ?

Pour commencer ma journée de travail, je viens toujours à l’heure, 8h me trouve dans mon bureau. J’écris mon programme sur une feuille, je priorise mon travail et je commence à travailler tout en prenant des pauses évidement parce qu’il faut se ménager. Le poste de conseiller est un poste qui ne demande pas beaucoup à faire, si le ministre te confie des dossiers tu t’y mets, au cas contraire tu n’as pas grand-chose à faire. De toute façon de 8h à 16h-30 je suis toujours occupée à faire mon travail.

Quelle est la femme au monde que vous aimeriez imitée ?

La femme qui m’a marquée et à qui j’aimerai ressemblée est « Edith Cresson » la première dame premier ministre au gouvernement de Mitterrand qui avait auparavant occupé d’autres postes ministériels où elle a eu toutes les difficultés du monde pour s’imposer. Et elle a produit pourtant beaucoup de résultats. C’est surtout quand elle est nommée ministre de l’Agriculture. J’ai salué sa persévérance, son courage, son sens de responsabilité.

Quels conseils avez-vous à donner aux femmes ?

La solidarité féminine, les femmes sont très conscientes de leurs besoins, de leur situation. Elles ont des rêves, ce qu’elles manquent ou ce qu’elles n’ont pas c’est l’espoir et la confiance en-soi, ce qu’elles ne savent toujours pas c’est l’importance de s’unir et de partager entre elles des renseignements. Je crois que la réussite est bâtie sur la confiance en soi et en Dieu. Je crois qu’une femme ne peut réussir si elle n’accepte pas de tendre la main aux femmes qui sont au rang le plus bas de l’échelle. Et les femmes à ce rang ne pourront non plus pas réussir si elles mordent les mains qui leurs sont tendues. Les femmes constituent 53% de la population mais elles ne savent pas exploiter cette supériorité numérique, elles préfèrent applaudir les hommes. Les femmes doivent s’imposer par leur travail et leurs compétences pour revendiquer les postes de responsabilité, pour aller de l’avant il faut que les femmes aient le courage, la persévérance, l’abnégation car l’impossible recule lorsqu’on avance.

Sidi DIALLO
Ecovision

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