La revue de la presse guinéenne

Insécurité, gouvernance politique, droits de l'homme, alliance arc-en-ciel,...c'est le menu que vous propose votre quotidien en ligne. Bonne lecture!"Détention des prisonniers du 19 juillet : Avocats sans frontières tire la sonnette" L'Observateur.

L’Observateur s’est intéressé à la chasse aux Donzos et titre. Salubrité publique : Les ‘’Donzos’’ chassés de Conakry. Pour l’hebdomadaire, « La sortie de l’opposition guinéenne dénonçant la présence d’une milice rebelle privée appelée Donzos commence à porter ses fruits ne serait-ce qu’apparemment ». Et pour cause ? poursuit le médium, le Président Condé aurait sommé les donzos de vider les rues de la capitale. Depuis l’annonce de cette nouvelle, explique L’observateur, la bande à Souleymane Traoré, l’un des chefs de file, aurait quitté Enta pour l’intérieur du pays. Selon l’hebdomadaire, cette décision du Pr A. Condé intervient quelques heures après la visite du Président léonais, Baï Koroma qui ‘’aurait donné des sages recommandations dans ce sens. Pour l’observateur, même si c’est que ‘’les donzos soient partis, leur départ ne signifie pas résolution définitive du problème ». « L’opposition ne doit pas dormir en pensant que le combat est gagné d’avance » avertit le journal.

Détention des prisonniers du 19 juillet : Avocats sans frontières tire la sonnette nous informe L’Observateur qui souligne que la branche guinéenne de l’Association des avocats Sans Frontières est sortie du mutisme pour dénoncer le durcissement des conditions de détention de la quarantaine de personnes interpellées au lendemain de l’attaque armée perpétrée contre la résidence présidentielle dans la nuit du 18 au 19 juillet à Conakry. L’hebdo révèle que ‘’pour les avocats, leurs clients sont privés de certains droits civiques depuis les manifestations de l’opposition organisées le 27 septembre. Cette ONG nous dit L’observateur que les familles de leurs clients n’ont pas pu accéder à leurs parents. En contrepartie, le procureur près du tribunal de première instance de dixinn, Mohamed Saïd Haïdara, en réponse, a réfuté toutes ces accusations affirmant que le droit de visite est reconnu par les textes de lois et qu’il n’y aucune restriction en la matière.

L’Observateur s’est aussi intéressé sur la réconciliation nationale. Pour cela, le Foutah remet ses préalables sur la table de la présidence explique le journal. Il a ensuite rappelé les griefs que les sages du Fouta ont déposés à Alpha Condé pour que la réconciliation ne soit pas une simple vue de l’esprit et ne se limite pas à une manipulation politicienne.

Le Défi pour sa part parle de la peur d’Alpha Condé. « Scène politique : le Pr Alpha Condé anxieux » titre cet hebdomadaire. Pour qui, « c’est moins par manque de volonté que de compétence que le pouvoir Alpha Condé usant et abusant de son statut…dont il se sert pour engager tout, sauf une politique de changement au sens véritable du terme…ne parvient toujours pas à sortir le pays du gouffre » rapporte le Défi. Pour l’hebdomadaire, il faut reconnaître l’absence d’un contre-pouvoir politique…a ouvert la voie à une gestion dictatoriale du pouvoir avec en décor de fond, l’exclusion ou tout au moins une tentative de musellement de la classe politique guinéenne. Le Défi affirme que les voies empruntées par le nouveau pouvoir jusqu’à preuve du contraire sont très loin de répondre aux aspirations d’un peuple abusé et qui se croit tout simplement entrain de revivre un certain passé dont les souvenirs n’ont pas encore fini de faire des martyrs. Pour le journal, un éventuel échec de l’opposition politique dans sa version actuelle que fera que favoriser l’érection d’une gouvernance dictatoriale aux conséquences soudaines et imprédictibles.

Classe politique : l’arc-en ciel qui veut cacher le ciel…c’est le titre d’un article que l’on retrouve à la page 5 du Le Défi. Selon le journal, les anciens alliés du RPG sont soumis à une cure trop froide pour être vivante. L’hebdomadaire nous apprend que le RPG, parti au pouvoir, a besoin aujourd’hui d’un alliage et non des alliés pour « affronter les législatives ». Le médium qui révèle cette information affirme que déjà Ousmane Kaba, Lounceny Fall et papa Koly Kourouma auraient déjà avalé la pilule. « Cette nouvelle alliance forme d’alliage fait de l’arc-en-ciel un groupement de personnes que leurs compétences à s’accrocher, comme des chauves souris à des branches dont elles ne savent quel jour, elles seront coupées » explique le défi avant d’ajouter, je cite : « l’on aura beau élargir l’arc-en-ciel, il ne saurait cacher le ciel, encore moins la lumière du soleil » fin de citation. Enfin, le défi souligne que seul le Pedn, le parti de Lansana Kouyaté refuse de se fondre dans cet alliage hétéroclite de partis politiques fatigués d’espérer.

Manif du 27 septembre : L’OGDH fait son bilan écrit le lynx. Qui rappelle que l’organisation pour la défense des droits de l’homme est fortement préoccupée par l’escalade de violences entre forces de l’ordre et manifestants lors de la marche pacifique convoquée le 27 septembre par le Collectif des partis politiques pour la finalisation. Selon le lynx, le bilan de ces violences fait état de trois morts, 23 agents de sécurité, de nombreux abus policiers. Le rapport de l’OGDH cité par le journal, indique que « le dialogue et le consensus sont les seules voies pour renforcer l’Etat de droit ». Le rapport invite également le Chef de l’Etat à veiller aux textes de lois.

Opposition : La médiation, démarre ! s’exclame Le Lynx. Qui rappelle que le 14 octobre dernier, au siège de l’UFC, l’opposition a fait un état des lieux du dialogue politique national. Selon le journal satirique, le collectif et l’ADP ont fait remarquer que ‘’le gouvernement refuse de rendre les corps des victimes de la marche pacifique de l’opposition’’. Ils ont ensuite demandé à la communauté internationale d’intervenir. Ils sont ensuite revenus sur la nomination des médiateurs où figurent Mgr Albert Gomez et le doyen Nabi Youla. Ils apprécient à juste titre ces nominations qui visent à décrisper la situation politique et favoriser le dialogue entre le pouvoir et l’opposition.

Minée par la corruption, le tribalisme, l'incurie et l'insécurité: Pourquoi la Guinée fait peur? s'interroge Eco-vision dans sa parution de cette semaine. L'hebdomadaire économique s'intéresse aux cas d'attaques minutieusement menés à Conakry et dans les provinces du pays. Pour ce journal, "personne n'est à l'abri des attaques perpétrées par des hommes en uniformes en toute impunité". Pourtant souligne l'hebdomadaire "des patrouilles nocturnes sont organisées pour assurer la sécurité des citoyens". D'ailleurs, Eco-vision affirme: «ces patrouilles au lieu d'être efficaces sont devenues une menace. "Des simples citoyens aux hommes politiques en passant par désormais les leaders syndicaux", chacun a peur estime Eco-vision. Qui craint que ce climat de terreur ne soit un alibi pour les investisseurs pour ne pas investir dans le pays. Pour terminer, l'hebdomadaire économique affirme qu'avec ''le retour en galop de l'insécurité'' ajouté à ''l'incurie, au clientélisme, à la corruption et au tribalisme qui prennent de l'ampleur avec les secteurs régaliens de l'Etat'', cette situation démontre combien il est urgent de transformer cette vadrouille ambulante en un havre de paix.

Mohamed Sylla


Lejourguinee

Mise à jour le Dimanche, 23 Octobre 2011 15:06

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