Revue de la presse guinéenne

« Nous voulons bannir la haine et l’exclusion entre les fils de ce pays » Cellou Dalein Diallo à ses militants
En tournée à l’intérieur du pays, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a réservé à Kindia sa première étape. Là, nous apprend La Lance à sa Une, les forces de l’ordre empêchent l’accueil à Kindia de Cellou Dalein Diallo. L’objectif de cette tournée dans les provinces, selon l’hebdomadaire, est de « remercier ses militants après l’élection présidentielle et les motiver pour les prochaines législatives. Le cortège de Dalein a « été accueilli à la rentrée de la ville non plus par ses militants mais par une forte mobilisation des forces de l’ordre » pour interdire le meeting dans les différents lieux prévus. A cet effet, souligne La Lance, Cellou Dalein a fustigé les agissements du gouvernement d’Alpha Condé. « Lansana Conté est plus démocrate que Alpha Condé…nous sommes en face d’une dictature qui veut diviser les Guinéens…Nous voulons bannir la haine et l’exclusion entre les fils de ce pays » a déclaré Cellou Dalein, dont les propos ont été rapportés par l’hebdomadaire. Qui poursuit en indiquant qu’à Mamou, « le gouverneur, Amadou Oury Diallo, n’a pas voulu prendre les risques de faire sortir les policiers et les gendarmes pour empêcher tout regroupement ». Dans son intervention, le président de l’UFDG a dit : « la politique ne doit pas nous diviser. Nous vivons ensemble depuis des siècles » rapporte le journal.
A propos de la marche du 27 septembre, La Lance révèle que grâce à la vigilance des militants de l’opposition, un commando de la mort est démasqué. Issa Kéïta, inspecteur de police «… a été vu entrain de commettre des actes criminels sur les manifestants. Il serait à l’origine de la mort et des blessures à l’arme blanche de plusieurs manifestants. Il était en civil protégé par des gendarmes et des policiers en tenue » raconte l’hebdomadaire dans ses colonnes. Qui ajoute que c’est le jour de l’inhumation des victimes parce que non content d’avoir accompli sa sale besogne, l’inspecteur Issa est revenu sur ses pas. Là, se présentant comme étant un journaliste, « les militants l’ont fouiné et trouvé sur lui les pièces de sa vraie identité » écrit le journal. Qui souligne: « on s’en doutait, le pouvoir avait préparé un commando de la mort pou tuer le 27 septembre ». En conclusion, le journal affirme : « l’attentat contre la personne d’Amadou Diallo, le nouveau secrétaire général de la CNTG, élu démocratiquement, l’agression contre le chef de la police, l’arrestation de Séka Séka, l’ex-chef des escadrons de la mort en Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo…tout cela vient confirmer l’existence de ce commando de la mort en Guinée ».
L’accident de Dabondy a été à la UNE de la plupart des journaux de la place. L’Observateur rappelle que « plus de 20 personnes ont tuées dans un accident à Dabondy ». Le journal rapporte que selon plusieurs sources que le chauffeur du camion remorque aurait perdu le contrôle de son véhicule qui a tout ramassé sur son passage. « Le bilan provisoire, explique le journal, est de 20 morts, et une vingtaine de blessés accueillis au CHU de Donka ».
L’attaque du 19 juillet contre le domicile du président Condé était à la Une également de L’Observateur qui, à en croire les avocats des prévenus, il y a « une immixtion politique ». Pour ce journal, le collectif des avocats constitué pour la défense des personnes mises en cause…a fustigé à travers un communiqué les conditions d’incarcération de leurs clients. Dans ce communiqué, L’Observateur revient sur les faits et écrit : « certains de nos clients ont subi des violences et maltraitances dans les locaux de la gendarmerie lors de garde à vue et pendant leur incarcération à la maison centrale de Conakry…certains de nos clients ont les pieds enflés sous l’effet de l’immobilisme faute des soins médicaux appropriés ». Selon L’Observateur, les avocats dénoncent aussi la discrimination et la sélection entre les mis en examen dans la suspension des salaires et le ravitaillement des militaires détenus dans le cadre de cette affaire.
L’Indépendant, pour sa part, s’est intéressé au procès d’Etienne Soropogui et a titré : L’absence de Fodé Oussou contrarie ses collègues. Selon cet hebdomadaire, le départ de l’ancien directeur de campagne de l’UFDG est « assimilé à une fuite qui, à n’en pas douter, contrarie ses collègues qu’il n’aurait consulté avant de s’envoler ». Il ajoute que « l’absence de Fodé Oussou risque de créer un malaise au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ». Cellou Dalein étant en campagne dans sa région natale en Moyenne Guinée, cela pourrait être perçu par Mouctar et Faya comme « une trahison » selon L’Indépendant.
Autre nouvelle traitée par L’Indépendant, c’est la cacophonie qui règne au sein du Rassemblement pour la défense de la République. Le journal se demande si Papa Koly est indésirable en Forêt ? « Il ne serait plus en odeur de sainteté avec certains de ses militants du côté de la Guinée forestière » écrit l’hebdomadaire. La non tenue des promesses électorales notamment le retour de l’ancien chef de la junte, Dadis Camara, exilé, serait à l’origine de ce rejet du candidat du RDR nous apprend L’Indépendant.
Mohamed Sylla
Lejourguinee

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