France: VILLEPINTE - Marche blanche à Villepinte en hommage à la jeune femme tuée dans un cimetière

VILLEPINTE - Environ deux cents personnes ont participé dimanche midi à Villepinte (Seine-Saint-Denis) à une marche en hommage à Mariam Bokoum, une jeune femme de 23 ans retrouvée morte le 16 novembre dans un cimetière à Fosses (Val-d'Oise), a constaté une journaliste de l'AFP.

Famille, amis et voisins se sont rassemblés en fin de matinée au pied de l'immeuble où vivent les parents de la victime, dans le quartier du parc de la Noue à Villepinte.

Vêtus de T-shirts blancs sur lesquels était imprimée une photo de la jeune femme souriante, ils ont défilé dans une grande émotion derrière des banderoles affichant "RIP Mariam" (Rest in Peace en anglais: repose en paix) et "Plus jamais ça".

"Tout ce qu'on demande, c'est que justice soit faite, qu'on dise stop à la violence, surtout à la violence contre les jeunes filles", a dit à l'AFP Adama Konaté, tante de la victime.

Mariam, originaire de Guinée-Conakry et qui résidait à Villepinte, a été retrouvée morte le 16 novembre dans le cimetière de Fosses, sur la tombe d'Adrien Debray, un de ses amis tué en 2010 lors d'une rixe entre bandes à Sannois (Val-d'Oise).

Victime d'un déchaînement extrême de violence, elle est morte des suites d'une strangulation et d'une hémorragie intracrânienne.

L'ami de Mariam et frère d'Adrien Debray, décrit comme "fragile", a été mis en examen pour homicide volontaire mercredi et placé en détention provisoire. Plusieurs éléments semblent l'incriminer, parmi lesquels un document couvert de sang découvert au pied de la victime, près de son sac à main, qui comportait une empreinte digitale appartenant au suspect.

"On ne connaît pas ce garçon ni sa famille", a dit à l'AFP le père de Mariam, Abdouramane Bokoum. "Dans quelles conditions a-t-il tué Mariam? On veut savoir", a-t-il ajouté d'une voix calme.

Les amis de Mariam ont évoqué une jeune femme "souriante", "douce", "à l'écoute des uns et des autres" et "très croyante". La jeune femme était embauchée par la mairie et travaillait dans des centres de loisirs, auprès des enfants.

"C'était quelqu'un de sérieux, discret, qui arrivait toujours à l'heure", a décrit à l'AFP la maire (divers gauche) de Villepinte Nelly Roland-Iriberry. "C'est un crime horrible, elle avait toute la vie devant-elle", a-t-elle dit.

AFP

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