Grands dossiers : Une Guinéenne tuée à Paris : la famille fustige le manque de soutien de la communauté et de l’ambassade de Guinée

Selon les informations recueillies par votre quotidien Guinéenews© dont la presse internationale a largement fait échos, Mariam Boukoum, une Guinéenne a été retrouvée morte sur la tombe de son ami Adrien Debray, lui aussi tué il y a juste une année lors d’une altercation entre bandes rivales à Sannois (95), France.

La nouvelle orientation de l’enquête s’inscrit dans un ordre passionnel car plusieurs indices sont réunis pouvant conclure à un homicide volontaire ; le frère de son défunt ami dont certains considèrent comme étant le petit ami de la victime est placé en détention provisoire depuis mercredi et ce malgré l’absence d’aveux. Selon une source judiciaire, le jeune homme reste assez vague dans ses explications quand à son emploi de temps.

La victime âgée de 23 ans, jugée gentille et sociable par son entourage vivait Villepinte avec son père qu’elle a rejoint en 2004 en provenance de la Guinée Conakry a appris Guinéenews©.

Les résultats de l’autopsie révèlent une mort avec une extrême violence, selon les médecins légistes. La victime a succombée des suites de strangulation et d’une hémorragie crânienne, apprend-on.

Il convient de signaler que cette triste nouvelle a suscitée un émoi immense au sein de la communauté africaine de France, qui, d’ailleurs, s’est fortement mobilisée lors de la marche blanche et de recueillement organisée à cet effet le dimanche 27 novembre par sa famille et ses amis. L’on pouvait lire « RIP (rest in peace, ndlr) Mariam » ; « plus jamais ça » sur des banderoles que brandissaient les manifestants dont la plupart était vêtue de T-shirt à l’effigie de la victime.

Il faut cependant noter que la famille (sur la photo) de la victime à regretter l’indifférence observée par la communauté guinéenne de France notamment les associations réputées pourtant solidaires et s’offusque particulièrement de l’absence d’une délégation de l’ambassade qui pour la famille était pourtant informée via l’ambassadeur en personne de la marche lors d’un entretien téléphonique avec la famille de la victime.

« Nous avons été soutenus par la différente communauté africaine sauf les Guinéens qui nous ont abandonnés à nous mêmes », s’écrie Mme Konaté tante de la victime en sanglot !

Pour mieux étayer cette situation, nous avons pu joindre l’ambassadeur de Guinée à Paris Monsieur Amara Camara qui dit comprendre l’émotion de la famille tout en rejetant les allégations portées par celle-ci. Le représentant de l’État guinéen en France, nous a fait remarquer lors de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec votre quotidien que l’ambassade était en contact permanent avec la gendarmerie et les autorités judiciaires françaises chargées de l’enquête. Monsieur Camara reconnait avoir été informé par la famille pour cette marche mais ajoute qu’il n’a pas reçu de confirmation que la famille devait lui faire en retour.

Recontacté par Guinéenews©, le père de la victime Monsieur Bokoum a réitéré les accusations de la famille à l’égard de l’ambassade. « Nous aurions souhaité au moins une assistance morale de l’ambassade en nous rendant visite. Même les autorités de la mairie de Villepinte et le maire de Fosse sont venus à la maison. Nous ne demandons pas une assistance financière. Avec cette affaire qui prend des envergures nationales et judiciaires, nous ne pouvons pas seuls faire face à ce problème. Nous sommes Guinéens à part entière et donc nous sommes la représentation de pays ici…», a-t-il affirmé.

Pour la marche du dimanche denier, les reporters de votre quotidien ont pu noter la présence du CAGF (Coordination des associations guinéennes de France).

Les autres associations contactées sur place mettent en avant le manque d’information pour contacter la famille et disent pouvoir se mobiliser bientôt pour soutenir la famille dans son épreuve.

Au dernières nouvelles, Madame Kankou Keita, consule de l’ambassade de Guinée s’est déplacée dans la famille de la victime à Villepinte pour « corriger le tord des autorités consulaires » et apporter sa contribution morale dont la famille attendait depuis…

En attendant la famille de la victime exige une justice pour sa fille tuée à la fleur de l’âge loin de sa terre natale et souhaiterait la mobilisation de la communauté guinéenne de France pour l’accompagner dans les démarches.

Guinéenews©, au nom de ses fidèles et nombreux lecteurs, présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée, à la communauté guinéenne de France et aux amis de la victime. Que l’âme de notre compatriote repose en paix. Amen !

Une dépêche d’Eric Korka (Tél. 336.25.21.78.14) et d’Ibrahim Lampy (Tél. 336.17.17.86.94), correspondants permanents de Guinéenews©, à Paris, France

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