Ceni: « Je ne démissionnerais pas, quitte à voir des Guinéens se faire tuer » dixit Louceny Camara

Ce samedi 12 Mai, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) était l’invité de nos confrères de Guineeview, une radio communautaire basée à Colombus dans l’Etat de l’Ohio, aux Etats-Unis. Faut-il le préciser que c’est une première que M. Louceny Camara se montre disponible à cette radio, tout un événement donc.

D’entrée de jeu, l’invité s’est présenté avant de remercier la radio de lui avoir donné l’opportunité s’adresser à la communauté guinéenne pour éclairer les lanternes. Sa présentation fut tellement belle que certains se demandaient pourquoi l’opposition réclame-t-elle son départ.

Le sentiment de ces auditeurs sera très vite balayé par l’invité lui-même quand les choses sérieuses ont commencé. C'est-à-dire, la série des questions-réponses a commencé.

Des questions liées au recensement, pardon la révision, et les griefs de l’opposition contre lui ont été autres sujets abordés. Mais, il faut l’avouer que l’invite se livrait à une vulgarité du jamais vu de la part d’un homme de son rang, même le Pr Alpha Condé a un langage plus souple envers la presse guinéenne conclut l’auditoire au cours des commentaires après le passage de M. Camara.

Durant son intervention, M Louceny Camara répond au journaliste animateur qui lui demande pourquoi il ne rendrait pas le tablier comme l’exige l’opposition, alors que les Guinéens sont entrain d’être blessés et mourir à cause de ça. Sans gêne, il répond froidement en ces termes « je ne démissionnerai pas quitte à voir des Guinéens tués pour cette cause, car je suis Guinéen et c’est mon droit le plus absolu de diriger cette Ceni…. ». Avant d’ajouter :« ils n’ont qu’a se faire tuer là-bas, ce n’est pas mon problème, moi j’ai un travail à faire ».

Autre problème que que notre rédaction a relevé, c’est que M Louceny Camara n'arrive pas à faire la distinction entre l’opposition et l’ethnie, surtout entre les partis politiques qui sont dans l’opposition et Cellou Dalein. C’est qui est certain, M. Camara a des griefs contre le leader de l’opposition et contre toute son ethnie. C’est comme si l’opposition n’est constituée que de leaders peulhs. Pour lui, c’est Cellou Dalein et les peulhs qui veulent son départ parce qu’il porte le nom Camara et il est Forestier comme il l’a affirmé. Donc c’est une question ethnique non de compétence à diriger une institution.

Quand notre confrère, Saliou Bah de Media d’Afrique et de Lejourguinee a demandé au président de la Ceni s’il a vu les images des personnes blessées et tuées, les femmes qui avaient été violement dispersées lors de leur sit-in devant les bureaux de la Ceni, s’il n’a pas pensé, à un moment, démissionner pour épargner des vies humaines. La réponse de l’invité a été insolente « dites à vos leaders de ne pas faire sortir les gens » sur insistance du modérateur M. Bah Talibé a indiqué que le droit de protester pacifiquement est garanti par la constitution guinéenne. Louceny réplique ensuite en disant« alors parlez au gouvernement de ne pas tirer sur les gens ».

L’interview du mois que nos confrères ont organisé ce samedi 12 a été caractérisée par du vulgaire, du ridicule et de l’arrogance d’un homme en perte de vitesse.

Bilima Bah depuis Baltimore pour Lejourguinee

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