Le procès d'accusés dans l'attentat contre le président Condé suspendu

CONAKRY — Le procès d'une quarantaine de Guinéens accusés dans l'affaire de l'attaque du domicile du président guinéen Alpha Condé en 2011 s'est ouvert lundi devant la Cour d'assises avant d'être suspendu en raison du décès d'un greffier, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le greffier Seydouba Sylla a fait un malaise lors de la lecture des charges retenues contre un accusé. Selon des témoins, il est décédé alors qu'il était en route pour un centre hospitalier.

En raison de son décès, la Cour a suspendu l'audience environ deux heures après son ouverture. Elle reprendra dans une semaine "sauf avis contraire de l'autorité", a affirmé à l'AFP l'avocat général William Fernandez.

Une quarantaine d'accusés, civils et militaires, comparaissent pour l'attaque du domicile privé du président Condé, le 19 juillet 2011. Le procès s'était ouvert en janvier puis avait été suspendu en juillet par "manque d'argent", selon un haut fonctionnaire du parquet général.

Le président Condé était sorti indemne de l'attaque contre son domicile, un membre de la garde présidentielle avait été tué et deux autres blessés au cours de l'assaut.

Une soixantaine de personnes au total avaient été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur cette attaque. La plupart étaient poursuivies principalement pour "attentat contre la sûreté de l'Etat" et "tentative d'assassinat" du chef de l'Etat, d'après le parquet général de Conakry.

Dix-sept des accusés ont été libérés en mars à la faveur d'un non-lieu. Trois sont décédés en détention.

AFP

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