Le Bloc Libéral (BL) fera la différence. Par Sidoux Barry

Lorsqu’il a démissionné, l’an dernier, de la NGR, parti politique dont il était le vice-président, le Dr Faya Millimouno a été pressé de questions, notamment pour savoir ce qu’il allait faire. Intégrer l’un des partis dominants en Guinée, retourner à la société civile ou créer un nouveau parti ? Pour expliquer les résultats de sa réflexion, il a rencontré les responsables des partis de l’opposition et les membres de la société civile guinéens en France, le dimanche, 21 avril 2013, de 14h30 à 19h, à l’auditorium du n°19, de la rue de la Fraternité, à Bagnolet, dans la proche banlieue de Paris.

La rencontre a commencé tardivement, le temps de laisser arriver les invités, les distances étant énormes dans la région parisienne. C’est Mme Sanaba Coné Camara, membre du Bureau exécutif du Bloc Libéral (BL), chargée des Guinéens de l’extérieur, le parti dont Faya Millimouno est le président, qui a ouvert la réunion. Elle a informé l’assistance que Faya poursuit actuellement une tournée américaine et européenne. Il vient de séjourner durant quatre semaines aux Etats-Unis, pays qu’il a parcouru de long en large pour assister personnellement à l’implantation du Bloc Libéral. Puis, il s’est rendu à Bruxelles en Belgique, où il rencontré de nombreux compatriotes, prêts à s’engager au sein du BL, avant d’arriver à Paris en France, le 19 avril 2013. Après quatre jours en France, il se rendra à Rome en Italie, notamment pour avoir un tête-à-tête avec notre compatriote le cardinal Robert Sarah, membre de la curie de l’église catholique romaine.

Après l’exposé de Faya, qui a duré près d’une heure, les participants à la rencontre l’ont interrogé longuement sur l’actualité politique guinéenne. Il a répondu, point par point. Et c’est El Hadj Oumar Diallo, secrétaire fédéral France du Bloc Libéral, qui a conclu les débats.

« Après ma démission de la NGR, a attaqué Faya Millimouno, j’ai tenu à rencontrer et à discuter avec beaucoup de nos compatriotes, pour échanger les points de vue et dresser l’état des lieux de notre pays. L’espace politique guinéen est encombré de partis politiques. De prime abord, il paraissait superflu d’en ajouter un de plus », a poursuivi Faya. Alors, que faire ? Pendant plusieurs mois, il s’est donné le temps de réfléchir. Il a consulté les Guinéens, hommes et femmes, jeunes et vieux, des gens de toutes conditions sociales. Il a rencontré au total soixante-dix groupes différents.

Il a écouté les jeunes dont l’avenir se révèle sombre dans notre pays. Il s’est rendu compte de l’inadéquation de leur formation avec les exigences du marché du travail. Il a observé que près de 80% des diplômés du système scolaire et universitaire guinéen sont dans le domaine des humanités, autrement dit des sciences sociales, et vont tout droit au chômage. L’ingénierie est totalement négligée, alors que notre pays, comme tous les pays en développement, a un besoin immense d’ingénieurs et de techniciens. « On trompe ces jeunes en leur assurant une formation inadéquate, insuffisante et, disons-le, très mauvaise, et en ne leur donnant pas les outils nécessaires pour participer à la compétition dans un monde globalisé », affirme Faya Millimouno.

« J’ai écouté les femmes, qui sont écrasées par les inégalités avec les hommes et qui sont victimes de trop d’injustices dans notre pays », s’indigne Faya. Et de raconter l’histoire de la petite maison de trois pièces qu’il a construite pour sa mère, lorsqu’il était professeur à l’Ecole normale supérieure de Manéah, près de Kindia. Il ne pouvait pas y héberger sa sœur, qui elle-même était mariée et avait sa propre famille. C’est là qu’il a pu mesurer toutes les injustices qu’endurent les femmes guinéennes.

Quand Faya évoque la manière dont sont gérées les institutions publiques guinéennes, alors là, c’est le scandale absolu. A titre d’exemple, tel directeur général d’un organisme public donne 1 milliard de FG pour célébrer les fêtes de fin d’année. Cela ne peut évidemment pas provenir de son salaire, mais de la caisse de l’Etat que ce fonctionnaire confond avec ses propres deniers.

S’agissant de la fonction publique, le plus grand employeur de la Guinée, la situation est encore plus grave. Les fonctionnaires se voient obligés de changer leur date de naissance pour rester le plus longtemps dans le statut de fonctionnaire et repousser la date d’aller à la retraite. « Car en allant à la retraite, en Guinée, c’est aller au cimetière », affirme Faya Millimouno.

« Après avoir consulté tous les Guinéens, j’ai compris qu’il y avait beaucoup à faire. J’ai alors mis sur pied un comité de réflexion de huit personnes. »

Les Guinéens vivent mal la division qui a été introduite par les hommes politiques qui mettent l’accent sur l’ethnie et la région. Ce comité de réflexion a montré qu’il y a interpénétration et liaison organique entre les familles, les villages et les régions. Malheureusement, les hommes politiques instrumentalisent l’ethnie et la région pour atteindre leur objectif qui est la conquête du pouvoir.

« N’eût été la maturité du peuple guinéen, les manifestations du 16 et du 27 février 2013 auraient pu dégénérer en guerre civile. », constate Faya Millimouno. Mais, malheureusement, le risque demeure car « le discours officiel est celui de la division. » Et les hommes politiques peinent à trouver une ligne directrice nous permettant de nous affranchir de cette division.

Le comité de réflexion mis sur pied par Faya Millimouno a échafaudé trois solutions possibles :

1)la première était de quitter le terrain politique, pour aller dans la société civile et se battre sur le terrain des droits humains ;

2)la deuxième était d’intégrer l’un des partis politiques qui sont déjà très implantés ;

3)la troisième était de mettre sur pied un parti politique qui propose une offre politique nouvelle et différente.

C’est la troisième solution qui a été choisie. C’est ainsi qu’est né le Bloc Libéral (BL).

Le premier objectif du BL est de travailler à unir les Guinéens, à dépasser la division. Il y a aujourd’hui des quartiers à Conakry, la capitale de la Guinée, où des gens se sentent mal à l’aise, en raison de leur appartenance ethnique. Des personnes sont tentées de changer de nom de famille pour espérer avoir la chance de trouver un emploi. Non seulement, il faut avoir un nom convenable, mais de plus, on vérifie si ce nom est pur.

Faya illustre son propos par un exemple concret. Deux jeunes se présentent à lui pour lui expliquer l’amère expérience qu’ils ont subie de ne pas appartenir à la bonne ethnie. Ils portent respectivement les noms de famille de Condé et de Kéita, qui sont des noms purement malinkés. Ils se présentent pour être recrutés dans le contingent des 400 jeunes recrues pour aller en formation militaire en Angola. Il s’agit en réalité d’une milice ethnique destinée à défendre le pouvoir ethnocentrique de Condé Alpha. Au dernier moment, on s’aperçoit que leur mère est soussou. Ces deux jeunes sont immédiatement rayés de la liste des recrues. Qu’est-ce que c’est, si n’est de l’épuration ethnique ? Imaginez la déchirure que vivent ces deux jeunes.

C’est honteux qu’un homme qui prétend être historien, qui porte arrogamment le titre usurpé de « professeur », s’abaisse à pratiquer de l’épuration ethnique. De ce fait même, ce type ne mérite pas de diriger un pays comme la Guinée, qu’il déshonore par une telle politique, qui est à cent lieues de ce qu’incarne ce pays, qui a été le seul à oser répondre « non » au référendum du général de Gaulle le 28 septembre 1958.

Faya cite alors la célèbre phrase que Sékou Touré a prononcée devant le général de Gaulle, le 25 août 1958 : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». D’abord, il faut informer les Guinéens que cette phrase n’est pas de Sékou Touré. Notre cher frère Ray Autra (paix à son âme), de son vrai nom Traoré Mamadou, qui est l’un des rédacteurs de ce célèbre discours l’a empruntée à l’Osagyefo Kwamé N’Krumah, qui en est le véritable auteur. Je suis prêt à en fournir la preuve à toute personne qui me le demandera.C’est la troisième solution qui a été choisie. C’est ainsi qu’est né le Bloc Libéral (BL).

Le premier objectif du BL est de travailler à unir les Guinéens, à dépasser la division. Il y a aujourd’hui des quartiers à Conakry, la capitale de la Guinée, où des gens se sentent mal à l’aise, en raison de leur appartenance ethnique. Des personnes sont tentées de changer de nom de famille pour espérer avoir la chance de trouver un emploi. Non seulement, il faut avoir un nom convenable, mais de plus, on vérifie si ce nom est pur.

Faya illustre son propos par un exemple concret. Deux jeunes se présentent à lui pour lui expliquer l’amère expérience qu’ils ont subie de ne pas appartenir à la bonne ethnie. Ils portent respectivement les noms de famille de Condé et de Kéita, qui sont des noms purement malinkés. Ils se présentent pour être recrutés dans le contingent des 400 jeunes recrues pour aller en formation militaire en Angola. Il s’agit en réalité d’une milice ethnique destinée à défendre le pouvoir ethnocentrique de Condé Alpha. Au dernier moment, on s’aperçoit que leur mère est soussou. Ces deux jeunes sont immédiatement rayés de la liste des recrues. Qu’est-ce que c’est, si n’est de l’épuration ethnique ? Imaginez la déchirure que vivent ces deux jeunes.

C’est honteux qu’un homme qui prétend être historien, qui porte arrogamment le titre usurpé de « professeur », s’abaisse à pratiquer de l’épuration ethnique. De ce fait même, ce type ne mérite pas de diriger un pays comme la Guinée, qu’il déshonore par une telle politique, qui est à cent lieues de ce qu’incarne ce pays, qui a été le seul à oser répondre « non » au référendum du général de Gaulle le 28 septembre 1958.

Faya cite alors la célèbre phrase que Sékou Touré a prononcée devant le général de Gaulle, le 25 août 1958 : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». D’abord, il faut informer les Guinéens que cette phrase n’est pas de Sékou Touré. Notre cher frère Ray Autra (paix à son âme), de son vrai nom Traoré Mamadou, qui est l’un des rédacteurs de ce célèbre discours l’a empruntée à l’Osagyefo Kwamé N’Krumah, qui en est le véritable auteur. Je suis prêt à en fournir la preuve à toute personne qui me le demandera.C’est la troisième solution qui a été choisie. C’est ainsi qu’est né le Bloc Libéral (BL).

Le premier objectif du BL est de travailler à unir les Guinéens, à dépasser la division. Il y a aujourd’hui des quartiers à Conakry, la capitale de la Guinée, où des gens se sentent mal à l’aise, en raison de leur appartenance ethnique. Des personnes sont tentées de changer de nom de famille pour espérer avoir la chance de trouver un emploi. Non seulement, il faut avoir un nom convenable, mais de plus, on vérifie si ce nom est pur.

Faya illustre son propos par un exemple concret. Deux jeunes se présentent à lui pour lui expliquer l’amère expérience qu’ils ont subie de ne pas appartenir à la bonne ethnie. Ils portent respectivement les noms de famille de Condé et de Kéita, qui sont des noms purement malinkés. Ils se présentent pour être recrutés dans le contingent des 400 jeunes recrues pour aller en formation militaire en Angola. Il s’agit en réalité d’une milice ethnique destinée à défendre le pouvoir ethnocentrique de Condé Alpha. Au dernier moment, on s’aperçoit que leur mère est soussou. Ces deux jeunes sont immédiatement rayés de la liste des recrues. Qu’est-ce que c’est, si n’est de l’épuration ethnique ? Imaginez la déchirure que vivent ces deux jeunes.

C’est honteux qu’un homme qui prétend être historien, qui porte arrogamment le titre usurpé de « professeur », s’abaisse à pratiquer de l’épuration ethnique. De ce fait même, ce type ne mérite pas de diriger un pays comme la Guinée, qu’il déshonore par une telle politique, qui est à cent lieues de ce qu’incarne ce pays, qui a été le seul à oser répondre « non » au référendum du général de Gaulle le 28 septembre 1958.

Faya cite alors la célèbre phrase que Sékou Touré a prononcée devant le général de Gaulle, le 25 août 1958 : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». D’abord, il faut informer les Guinéens que cette phrase n’est pas de Sékou Touré. Notre cher frère Ray Autra (paix à son âme), de son vrai nom Traoré Mamadou, qui est l’un des rédacteurs de ce célèbre discours l’a empruntée à l’Osagyefo Kwamé N’Krumah, qui en est le véritable auteur. Je suis prêt à en fournir la preuve à toute personne qui me le demandera.C’est la troisième solution qui a été choisie. C’est ainsi qu’est né le Bloc Libéral (BL).

Le premier objectif du BL est de travailler à unir les Guinéens, à dépasser la division. Il y a aujourd’hui des quartiers à Conakry, la capitale de la Guinée, où des gens se sentent mal à l’aise, en raison de leur appartenance ethnique. Des personnes sont tentées de changer de nom de famille pour espérer avoir la chance de trouver un emploi. Non seulement, il faut avoir un nom convenable, mais de plus, on vérifie si ce nom est pur.

Faya illustre son propos par un exemple concret. Deux jeunes se présentent à lui pour lui expliquer l’amère expérience qu’ils ont subie de ne pas appartenir à la bonne ethnie. Ils portent respectivement les noms de famille de Condé et de Kéita, qui sont des noms purement malinkés. Ils se présentent pour être recrutés dans le contingent des 400 jeunes recrues pour aller en formation militaire en Angola. Il s’agit en réalité d’une milice ethnique destinée à défendre le pouvoir ethnocentrique de Condé Alpha. Au dernier moment, on s’aperçoit que leur mère est soussou. Ces deux jeunes sont immédiatement rayés de la liste des recrues. Qu’est-ce que c’est, si n’est de l’épuration ethnique ? Imaginez la déchirure que vivent ces deux jeunes.

C’est honteux qu’un homme qui prétend être historien, qui porte arrogamment le titre usurpé de « professeur », s’abaisse à pratiquer de l’épuration ethnique. De ce fait même, ce type ne mérite pas de diriger un pays comme la Guinée, qu’il déshonore par une telle politique, qui est à cent lieues de ce qu’incarne ce pays, qui a été le seul à oser répondre « non » au référendum du général de Gaulle le 28 septembre 1958.

Faya cite alors la célèbre phrase que Sékou Touré a prononcée devant le général de Gaulle, le 25 août 1958 : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». D’abord, il faut informer les Guinéens que cette phrase n’est pas de Sékou Touré. Notre cher frère Ray Autra (paix à son âme), de son vrai nom Traoré Mamadou, qui est l’un des rédacteurs de ce célèbre discours l’a empruntée à l’Osagyefo Kwamé N’Krumah, qui en est le véritable auteur. Je suis prêt à en fournir la preuve à toute personne qui me le demandera.C’est la troisième solution qui a été choisie. C’est ainsi qu’est né le Bloc Libéral (BL).

Le premier objectif du BL est de travailler à unir les Guinéens, à dépasser la division. Il y a aujourd’hui des quartiers à Conakry, la capitale de la Guinée, où des gens se sentent mal à l’aise, en raison de leur appartenance ethnique. Des personnes sont tentées de changer de nom de famille pour espérer avoir la chance de trouver un emploi. Non seulement, il faut avoir un nom convenable, mais de plus, on vérifie si ce nom est pur.

Faya illustre son propos par un exemple concret. Deux jeunes se présentent à lui pour lui expliquer l’amère expérience qu’ils ont subie de ne pas appartenir à la bonne ethnie. Ils portent respectivement les noms de famille de Condé et de Kéita, qui sont des noms purement malinkés. Ils se présentent pour être recrutés dans le contingent des 400 jeunes recrues pour aller en formation militaire en Angola. Il s’agit en réalité d’une milice ethnique destinée à défendre le pouvoir ethnocentrique de Condé Alpha. Au dernier moment, on s’aperçoit que leur mère est soussou. Ces deux jeunes sont immédiatement rayés de la liste des recrues. Qu’est-ce que c’est, si n’est de l’épuration ethnique ? Imaginez la déchirure que vivent ces deux jeunes.

C’est honteux qu’un homme qui prétend être historien, qui porte arrogamment le titre usurpé de « professeur », s’abaisse à pratiquer de l’épuration ethnique. De ce fait même, ce type ne mérite pas de diriger un pays comme la Guinée, qu’il déshonore par une telle politique, qui est à cent lieues de ce qu’incarne ce pays, qui a été le seul à oser répondre « non » au référendum du général de Gaulle le 28 septembre 1958.

Faya cite alors la célèbre phrase que Sékou Touré a prononcée devant le général de Gaulle, le 25 août 1958 : « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ». D’abord, il faut informer les Guinéens que cette phrase n’est pas de Sékou Touré. Notre cher frère Ray Autra (paix à son âme), de son vrai nom Traoré Mamadou, qui est l’un des rédacteurs de ce célèbre discours l’a empruntée à l’Osagyefo Kwamé N’Krumah, qui en est le véritable auteur. Je suis prêt à en fournir la preuve à toute personne qui me le demandera.

Faya (qui ne sait pas que cette phrase n’est pas de Sékou Touré) estime que cette phrase contient une contradiction : « Car quand on est libre, on n’est pas censé être pauvre. De fait, seul l’homme libre est capable de créer de la richesse. Aussi longtemps que les Guinéens ne seront pas libres, la pauvreté sera leur quotidien », scande Faya.

Il n’y a pas encore de liberté en Guinée. Les innombrables barrages érigés d’une ville à l’autre, empêchent la libre circulation des biens et des hommes.

« Nous déplorons la tribalisation de l’administration publique, qui fait que selon son origine ethnique, on ne peut pas accéder aux mêmes positions », constate Faya Millimouno.

L’opposition politique ne réagit pas avec fermeté face aux multiples violations des droits humains. Lorsque les forces de l’ordre ont tué l’étudiant Zakariaou Diallo, le 3 avril 2011, si Cellou Dalein Diallo, le leader de l’UFDG, l’Union des forces démocratiques de Guinée, s’était constitué prisonnier en exigeant la libération de ses militants, il n’y aurait pas eu les violations répétitives des droits humains en Guinée organisées par Condé Alpha, à Mamou, à Zogotha ou en d’autres régions guinéennes…

« La politique, ce n’est pas de courir en rangs serrés vers un fauteuil. La politique, c’est se battre pour préserver la dignité de l’homme, pour le bien-être des gens », proclame Faya Millimouno.

« Les partis politiques guinéens apparaissent comme des entreprises privées ayant à leur tête, non pas des leaders, mais des présidents directeurs-généraux. Au Bloc Libéral, nous voulons un espace où les Guinéens peuvent rêver de leur avenir, un espace qui n’appartienne pas ad vitam aeternam à une personne », affirme fermement Faya Millimouno.

« J’ai compris qu’il y avait beaucoup à faire. Les Guinéens ne comprennent pas le comportement des hommes politiques qui mettent l’accent sur l’ethnie et sur la région. Les familles sont imbriquées. Il y a interpénétration et liaison organique entre les villages, les villes et les régions. Les hommes politiques instrumentalisent l’ethnie et la région pour atteindre leur objectif qui est la conquête du pouvoir », constate Faya Millimouno. « N’eût été la maturité du peuple guinéen, les deux manifestations populaires de février 2013, auraient pu dégénérer en guerre civile. »Faya (qui ne sait pas que cette phrase n’est pas de Sékou Touré) estime que cette phrase contient une contradiction : « Car quand on est libre, on n’est pas censé être pauvre. De fait, seul l’homme libre est capable de créer de la richesse. Aussi longtemps que les Guinéens ne seront pas libres, la pauvreté sera leur quotidien », scande Faya.

Il n’y a pas encore de liberté en Guinée. Les innombrables barrages érigés d’une ville à l’autre, empêchent la libre circulation des biens et des hommes.

« Nous déplorons la tribalisation de l’administration publique, qui fait que selon son origine ethnique, on ne peut pas accéder aux mêmes positions », constate Faya Millimouno.

L’opposition politique ne réagit pas avec fermeté face aux multiples violations des droits humains. Lorsque les forces de l’ordre ont tué l’étudiant Zakariaou Diallo, le 3 avril 2011, si Cellou Dalein Diallo, le leader de l’UFDG, l’Union des forces démocratiques de Guinée, s’était constitué prisonnier en exigeant la libération de ses militants, il n’y aurait pas eu les violations répétitives des droits humains en Guinée organisées par Condé Alpha, à Mamou, à Zogotha ou en d’autres régions guinéennes…

« La politique, ce n’est pas de courir en rangs serrés vers un fauteuil. La politique, c’est se battre pour préserver la dignité de l’homme, pour le bien-être des gens », proclame Faya Millimouno.

« Les partis politiques guinéens apparaissent comme des entreprises privées ayant à leur tête, non pas des leaders, mais des présidents directeurs-généraux. Au Bloc Libéral, nous voulons un espace où les Guinéens peuvent rêver de leur avenir, un espace qui n’appartienne pas ad vitam aeternam à une personne », affirme fermement Faya Millimouno.

« J’ai compris qu’il y avait beaucoup à faire. Les Guinéens ne comprennent pas le comportement des hommes politiques qui mettent l’accent sur l’ethnie et sur la région. Les familles sont imbriquées. Il y a interpénétration et liaison organique entre les villages, les villes et les régions. Les hommes politiques instrumentalisent l’ethnie et la région pour atteindre leur objectif qui est la conquête du pouvoir », constate Faya Millimouno. « N’eût été la maturité du peuple guinéen, les deux manifestations populaires de février 2013, auraient pu dégénérer en guerre civile. »

« Le risque demeure car le discours officiel est celui de la division. Et les hommes politiques peinent à trouver une ligne directrice nous permettant de nous en affranchir. »

Le premier objectif du BL est de combattre l’ethnocentrisme et le régionalisme qui sont en train de déchirer le tissu social guinéen. Le Bloc Libéral vise à créer un espace politique où peut se dérouler un véritable débat démocratique. « On a vu une élection présidentielle qui n’a connu aucun débat ni au premier tour, ni au second. »

Au niveau du BL, il a été mis sur pied un « Cercle de réflexion et de prospective ». C’est un « think tank » chargé de penser l’avenir de la Guinée. Ce Cercle va jouer le même rôle que Heritage Foundation pour le Parti républicain aux Etats-Unis ou Terra Nova pour le Parti socialiste en France. C’est un lieu où va se dérouler un débat serein en dehors de la partisanerie politique, d’où le parti va tirer tout son arsenal conceptuel. Tout le monde est invité à y participer. « Nous tendons la main à tous nos compatriotes pour sortir de la pensée unique et du carcan ethnique et régional. Nous voulons créer un espace où les Guinéens peuvent venir rêver de leur avenir, un espace qui n’appartienne pas ad vitam aeternam à une personne », insiste Faya Millimouno.

Après ces préliminaires, Faya Millimouno en arrive à la présentation du logo du Bloc Libéral. Celui-ci s’inscrit dans un carré où se trouve une calebasse contenant de l’eau, surmontée de quatre étoiles, symbolisant les quatre régions naturelles de la Guinée, soulignée par le nom « Bloc Libéral », avec les deux couleurs du parti, l’orange et le bleu. La devise du parti est : « Unité-Justice-Prospérité » et son slogan est : « Unis pour une Guinée juste et prospère ». L’eau symbolise la vie et la purification dans toutes les religions.

Faya Millimouno revient sur son passage à la NGR. Il rappelle que lorsqu’il a été question dans ce parti de l’union de la Basse Guinée, il a déclaré ce qui suit : « Si nous allons sur ce terrain, nous allons échouer. Car un repli identitaire en entraîne un autre, alors que nous avons un espace territorial de seulement 250 800 km2, donc relativement réduit, et que nous devons vivre ensemble. »

Faya aborde ensuite un terrain plus périlleux. « Nous devons faire subir à notre pays deux grands mouvements : celui d’une décentralisation véritable, qui donne aux acteurs locaux la possibilité de prendre des décisions importantes face à leur avenir ; et s’ouvrir au reste de l’Afrique pour constituer un grand ensemble économique et même militaire. Ne rêvons pas d’avoir une armée guinéenne qui absorbe près de 50% du budget général de l’Etat. »

Très panafricain, Faya pense à « une monnaie commune en Afrique de l’Ouest et à une armée commune à l’échelle ouest-africaine. »

« Les seules relations se limitent, affirme Faya, aux discours quand les chefs d’Etat de la Mano River se rencontrent pour utiliser nos maigres ressources. En 50 ans, il n’y a pas eu un seul projet commun autour de la Mano River ou de la CEDEAO. »

L’autre cheval de bataille de Faya est la décentralisation. « Nous avons des maires, des sous-préfets, des préfets, des gouverneurs. C’est trop de paliers de gouvernement pour un contribuable qui n’a rien. On prend au peuple pour nourrir une multiplicité de responsables gouvernementaux. »

Dans la vision du BL, tout cela sera décanté pour ne retenir que deux paliers principaux, le local et le central. « Mon village rêve de grandir, dit Faya, mais pas de faire vivre la capitale Conakry. »

Au BL ne seront associées que les jeunes générations, celles qui n’ont pas été associées ni au régime de Sékou Touré, ni à celui de Lansana Conté. Pour le vrai changement et un devenir meilleur pour les Guinéens.


Alpha Sidoux Barry
Directeur de publication de GuineeActu


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