Entretien : Le DG de l’ONFPP se réjouit des résultats obtenus par le comité de soutien au Syli National

Aujourd’hui, bon nombre d’observateurs se posent la question de savoir qu’est-ce qui ne vas pas au sein du sport guinéen, en particulier le cuir rond. Pour lever cette équivoque, l’ancien international du syli de Guinée, membre du comité de soutien, Directeur Général de l’Office National de Formation et Perfectionnement Professionnel, Lucien Bendou Guilao, s’est prêté à nos questions. Il s’est exprimé sur l’état d’avancement des activités du comité ; le lien entre le comité et la Fédération guinéenne de football, son analyse sur l’arrivée de Lapé Bangoura et l’organisation de la prochaine CAN 2025 en Guinée.
Vous- étiez membre du comité de soutien du Syli national, expliquez nous comment se comportait ce comité ?
Le comité est une idée du conseil des ministres, il a été mise en place par arrêté ministériel du département du sport de la culture et du patrimoine historique. La mission du comité était de mobiliser les gens (les fans du football) au tour du syli national, mais aussi mobiliser les énergies positives de tous les guinéens, ainsi que les ressources financières pour accompagner l’Etat. Donc le comité avait pour rôle de venir en appui au gouvernement et mobiliser, et c’est ce qu’on a fait et bien fait, nous avons assez mobilisé le maximum au tour de cette équipe, et vous avez vu que les résultats ont été probants. Jamais le syli n’a connu aussi une importante mobilisation. Ce qui nous a aidés, c’était aussi le parcours du syli dans les éliminatoires. Il a fait que le public eu une énorme confiance en notre équipe pour qu’elle aille en quart de final, ou en demi-finale. Donc ça nous a aidés dans notre argumentaire. Il était question pour nous de faire en sorte que la population soit très proche de son équipe, que ça soit en Guinée ou en Egypte. Donc pour ce qui est du comité, la mission a été atteinte. Nous allons rendre des comptes bien évidemment. Nous sommes très fières de notre travail au sein de ce comité même si les résultats du n’ont pas été à la hauteur sur le terrain. En ce qui nous concerne, nous avons été appelés pour mobiliser, et c’est ce qu’on a fait.
Pour le rapport de l’audit, en tant que Directeur de l’ONFPP, membre du comté, qu’en dites-vous ?
Le premier ministre a demandé à ce que le rapport soit vraiment approfondi notamment au niveau des dépenses effectuées par le comité, et ce rapport sera bientôt présenté. Il y a eu un premier rapport qui a été présenté à la presse qui indique 80 milliards de FG comme dépense. Je tien à rappeler que ces 80 milliards n’ont pas été utilisés entièrement parce que 15 milliards ont été versés au trésor public par le Ministère des sports.
Quelle est le lien qui existe entre le comité de soutien au syli national et la Fédération Guinéen de football ?
Nous travaillons pour les deux, la Feguifoot et le gouvernement. Mais le produit, c’est le syli national de Guinée. La Fédération est là pour faire vivre notre équipe, nous sommes un comité de soutien, qui venons à la fois en soutien aux actions du gouvernement et celles de la Fédération guinéenne de football.
Quels sont les problèmes qui font que le football ne progresse pas ?
Il ya plusieurs types de problèmes, et c’est la responsabilité de beaucoup d’acteurs. On n’a un problème structurel, normalement quand on n’a un problème structurel il faut des solutions structurelles. Tout le monde sait ce qui ne va pas mais on continue à apporter des remèdes conjoncturels. On n’est en train de travailler dans l’urgence c’est à dire ont travail Can par Can, tous les deux ans on s’assoit pour, ce n’est pas du tout normal. On a un problème structurel parce qu’on n’a pas d’infrastructures sportives. Il est de la responsabilité de l’Etat de doter le pays des bonnes infrastructures notamment : les quartiers. On n’a pas de stratégie à long terme, alors que pour avoir une bonne stratégie, il faut faire un bon diagnostique. Il ya un problème de ressources humaines, il faut avoir des hommes capables, compétents qui peuvent travailler sur le développement du sport. Aussi la corruption qui fait qu’on ne peut pas bouger. Par exemple, quand on prend les cadets, je ne sais pas comment les jeunes ont été sélectionnés pendant qu’il n’ya pas de championnat cadet, même si ils sont arrivés en finale, ils auraient pu quand même gagner la finale, on fait avec ce qu’on a, mais on le fait très mal.
Par rapport à l’arrivée de Lampé Bangoura, quelle est votre analyse ?
Il est du plein pouvoir du président de la FEGUIFOOT de désigner qui il veut. Ça me surprend quand même ayant été demis de sa fonction d’entraineur dans l’équipe A. Mais je lui souhaite tout le bonheur dans sa carrière d’entraineur.
Votre avis sur l’organisation de la Can 2025
La Guinée organisera bel et bel cette Can. Parce que c’est la Can qui nous permettra d’avoir les infrastructures. C’est ce qui s’est passé au Sénégal en 1992, et en Cote d’ivoire en 1984. Il faut qu’on relève ce défi, rien n’est impossible.
Votre dernier mot
Aujourd’hui, je suis vraiment triste de ne pas avoir les U17 qualifiés pour le mondial au Brésil parce qu’on a triché, ça fait très mal de voir que ces enfants soient disqualifiés, on reste muet et personne ne parle, c’est vraiment dommage. On devrait quand même prendre une décision par rapport à ce problème. C’est vraiment décevant d’être absent dans ce genres de tournoi pour avoir triché A-t-il conclu.
Entretien réalisé par Aboubacar II Sylla

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