Mamadou Sylla veut-il inféoder la basse côte au pouvoir en place pour échapper aux conséquences des audits ?

Il résulte de la déclaration de l’alliance Union Démocratique de Guinée du 15 mai
2011 relative à la coordination de la basse-guinée que M. Mamadou Sylla prend les
ressortissants de la basse côte pour une communauté dont les préoccupations se limitent au
ventre, à laquelle jeter un sac de riz suffit pour couvrir ses modestes besoins qu’elle partage
avec les animaux à savoir : « le ventre » .

Chers compatriotes, c’est à mon nom personnel et en ma qualité de ressortissant de la basse-
Guinée que j’attire l’attention de tous sur les agissements néfastes et répréhensibles de M.
Mamadou Sylla. Il me semble que le moment est venu de remettre cet individu à sa place
qu’il semble ignorer dans la société guinéenne. Ce travail est une obligation morale pour tout
Guinéen qui veut défendre l’honneur de notre peuple. La présence des personnes comme
ce monsieur sur la scène politique guinéenne avait conduit un observateur à la conclusion
selon laquelle : « la Guinée est le seul pays où le niveau intellectuel moyen du peuple
est supérieur au niveau intellectuel moyen de sa classe politique ». Il est évident que
notre pays est celui qui a été dirigé par des presqu’analphabètes, et maintenant, c’est tout
simplement des analphabètes de la classe de Mamadou Sylla qui se disent être les mieux à
même de diriger notre pays en plein 21éme siècle! C’est un véritable drame national.

Avant de m’exprimer sur les motifs de ma réaction, je tiens à attirer votre attention sur le
fait que je suis l’un de ceux qui sont farouchement opposés à l’intrusion des coordinations
régionales sur la scène politique guinéenne d’autant plus que leur existence ne repose sur
aucune légitimité populaire, encore moins sur une quelconque légalité. Je suis convaincu que
ces institutions informelles sont dangereuses pour la démocratie et pour l’unité nationale.

Les faits récents nous ont montré que la coordination de la haute Guinée a un pouvoir
de nomination de fait supérieur au pouvoir constitutionnel de nomination du Président de
la République. Il en a été ainsi de l’irrésistible pression de la coordination régionale de la
haute Guinée qui avait poussé le Président Alpha Condé à se contredire en revenant sur
la nomination de M. Youla au poste de directeur de la SOTELGUI car celui qui occupait
ce poste avait le soutien de la coordination régionale de la haute Guinée. De tels faits
représentent de graves et imminents dangers pour la démocratie, la sureté et la sécurité
nationale. D’où ma méfiance par rapport à ces coordinations qui me semblent être les nids
des politiciens déguisés en sages. Mais, comme toutes les autres régions naturelles ont institué
leur coordination, on ne peut la refuser à la basse côte.

Pour revenir aux motifs de ma réaction, je vous renvoie à la lecture de la déclaration de
l’alliance Union Démocratique de Guinée du 15 mai 2011 relative à la coordination de la
basse Guinée dont certains passages sont reproduits ci-dessous :

« A cet effet, les leaders candidats et les leaders membres de l’A.U.D.G. ressortissants
de la Basse-Guinée réunis en séance extraordinaire, le jeudi, 12 mai 2011, après analyse

des deux communiqués suscités et le constat du non respect de la décision de l’assemblée
générale du vendredi, 22 avril 2011 sur la désignation et l’intronisation de toute autorité
morale et coutumière à savoir :

- Privilégier le dialogue entre le Chef de l’Etat et le Médiateur de la République en vue
de sa prise de fonction.

- Rejeter sine die toute démarche sur cette intronisation avant l’aboutissement heureux
de la concertation des sages avec le Chef de l’Etat sur cette question.

- Suspendre toute collaboration avec les groupes sociaux ou politiques opposés à la
mouvance présidentielle avant leur reconversion officielle.-

- Requérir l’avis des sages, des politiques, les imams et des notabilités des préfectures
sur la structure et la composition de la Haute Autorité.

- Dénoncent avec vigueur cette démarche unilatérale et déviationniste du bureau
exécutif de Won yètè fé qui a tendance à décrédibiliser l’organisation sociale de la Basse-
Guinée.

- Rappellent que la personnalité désignée à cette fonction est avant tout le Médiateur de
la République dont les attributions et les prérogatives sont au-dessus de la gestion d’une
communauté.

- Insistent sur le caractère sacré et républicain des institutions dans la préservation et la
consolidation de la paix et de l’unité nationale dans notre pays.

- Appellent les membres du Bureau exécutif de Won yètè fé au respect au respect
scrupuleux des quorums lors des assemblées générales et de privilégier les consultations
dans les prises de décision engageant la communauté sur les questions sensibles et
politiques de la nation.

- Se désolidarisent de cette désignation unilatérale et des communiqués qui en ont
découlé.

- Retiennent que cette attitude frise une dynamique qui tend à compromettre les acquis
obtenus lors des dernières consultations présidentielles à l’appel de nos sages et risque
dangereusement de reverser nos militants ressortissants dans l’opposition puis saper
tous nos efforts de rassemblement de notre pays.

- Réaffirment leur appartenance à la mouvance présidentielle et leur soutien au Chef de
l’Etat, le Professeur Alpha Condé pour lequel les mêmes personnalités morales (sages,
imams, notabilités) les ont mobilisés lors du deuxième tour des élections présidentielles
passées.

- Appellent la communauté de la Basse-Guinée à la vigilance et la sérénité dans la
marche vers la victoire permanente de la mouvance présidentielle ».

A la lecture de cette déclaration, on se rend à l’évidence que M. Mamadou Sylla
(analphabète) et quelques lettrés alimentaires qui lui servent de paillasson essuie-chaussure
s’agitant au tour de lui, confondent une coordination régionale qui doit être le siège des
sages apolitiques et un comité de soutien à un parti politique ou à un dirigeant comme ils
ont l’habitude d’en créer sous les dictatures militaires récentes. Dans leur communiqué, M.
Mamadou Sylla et ses compagnons alimentaires conditionnent la création de la coordination
de la basse côte à sa soumission au président Alpha Condé. C’est une honte !

Nous nous rappelons que les autres coordinations régionales ont été constituées dans la
dignité sans aucun bruit ni référence au président de la République. Même la coordination de
la haute Guinée, région dont le président est originaire, n’a pas conditionné son existence à sa

soumission au Président Condé. Mais, dès qu’il est question de la basse côte, certains leaders
des autres régions viennent faire leur marché de traîtres et d’indignes prêts à saboter la cause
de la région tantôt pour un poste ministériel où bien pour échapper aux audits. Comment
M. Mamadou Sylla peut conditionner l’existence de la coordination de la basse côte à sa
soumission au président Alpha Condé ? De qui se prend-t-il ? En quoi peut-il parler au nom
des ressortissants de la basse côte ?

Mamadou Sylla n’a aucune qualité lui permettant de parler au nom des ressortissants de
la région en question. Il n’a pas la qualité intellectuelle car il est analphabète. Il ne peut lire
plus que son nom. Il n’en n’a pas l’intégrité morale nécessaire du fait que son nom est cité
dans plusieurs scandales financiers de notre pays sans faire abstraction du fait qu’il était au
centre des évènements qui ont donné lieu aux massacres de janvier et février 2007. Il était
également l’un des soutiens du CNDD avant pendant et après les massacres et viols du 28
septembre 2009 dans le stade du même nom. Les résultats électoraux de la présidentielle de
2010 montrent qu’il n’a pas non plus le poids politique nécessaire pour parler au nom de la
basse côte car, malgré les bruits, il n’a fait que 0,45% des suffrages exprimés. Ce monsieur se
prend pour ce qu’il n’est pas. Dans un autre pays que la Guinée, il ne saurait même pas être un
garde du corps pour les leaders politiques auxquels il s’en prend à chaque fois.

Si M. Mamadou Sylla s’est mis au service du CNDD hier et au service du président Condé
aujourd’hui, c’est tout simplement pour échapper aux conséquences des audits brandis par les
pouvoirs successifs. A chaque fois qu’un président parle des audits, il se met immédiatement
à son service pensant se mettre à l’abri. J’espère que le président Alpha Condé ne tombera
pas dans le piège tendu par M. Mamadou Sylla à savoir, pousser le président à faire du
deux poids deux mesures dans le dossier des audits. Il est évident que s’il échappe aux audits,
aucun autre Guinéen ne doit être épinglé.

Monsieur le président Alpha Condé, permettez-moi de vous dire ce que votre entourage
ne peut pas vous dire du fait qu’il attend quelque chose de vous, ce qui est loin d’être
mon cas. Monsieur le président, si votre discours anti corruption et votre promesse de
récupérer les deniers publics manquent de cohérence et de lisibilité, c’est en grande
partie à cause de la présence autour de vous des présumés grands prédateurs de
l’économie guinéenne tels qu’entre autres M. Mamadou Sylla. Ce constat avait été
fait par un politologue sénégalais du nom de M. Justin N’diaye lors d’une émission sur
2STV. Vous ne pouvez pas être crédible dans votre promesse de poursuivre des pillards
des deniers publics tout en continuant à en entretenir d’autres.

On ne peut admettre que les audits soient de nouveau utilisés comme une arme politique c’est-
à-dire, éviter ses partisans et s’acharner sur ses adversaires politiques. La créance dont il est
question est celle de l’Etat, donc de tous les Guinéens et non du Président Alpha Condé. De
ce fait, être proche de lui ne doit pas se traduire par le bénéfice d’une circonstance atténuante
d’une part, et d’autre part, être son opposant ne peut pas légalement se traduire par une
circonstance aggravante dans ce dossier sensible des audits.

Le sabotage de la coordination de la basse côte par M. Mamadou Sylla n’a autre but que de
plaire au Président de la République. De tels comportements ont fini par jeter un discrédit sur
les habitants de cette région considérés comme une communauté impertinente et insouciante
dont la prévoyance ne va pas au-delà du temps que dure un sac de riz dans un foyer guinéen.
Si je suis fier de mon origine basse côtière, je suis loin d’être fier de l’étiquette colée sur
notre dos à savoir ceux qui ne jurent que par le sac de riz. Pour exemple, je cite celui de la
période électorale. Pour tenter de rallier la basse côte à la cause du candidat Alpha Condé, à
la place du programme politique, c’est le sac de riz que les Mamadou Sylla ont proposé aux
habitants de cette région. Si certains ressortissants d’autres régions nous prennent pour une

communauté insensée, c’est aussi grâce à des individus comme ce politicien analphabète qui
n’ont aucune autre qualité à faire valoir si non la traitrise à la cause de la basse côte pour leurs
intérêts égoïstes.

C’est pourquoi j’invite tous les ressortissants de la basse côte à prendre leur responsabilité
pour que des individus comme M. Mamadou Sylla ne continuent pas à saboter l’image de
notre région et de ses ressortissants.

Nous devons tout faire pour ne pas laisser cette négative renommée à nos enfants. Pour se
faire, il faut mettre de tels individus socialement et politiquement hors d’état de nuire la cause
et la réputation de la basse côte.

J’espère être compris par les ressortissants de la basse Guinée et j’ose croire que des
initiatives seront prises pour défendre notre honneur et notre dignité.



Makanera Ibrahima Sory Juriste

Directeur de publication du site « leguepard.net »

Contact : makanera2is@yahoo.frIl résulte de la déclaration de l’alliance Union Démocratique de Guinée du 15 mai
2011 relative à la coordination de la basse-guinée que M. Mamadou Sylla prend les
ressortissants de la basse côte pour une communauté dont les préoccupations se limitent au
ventre, à laquelle jeter un sac de riz suffit pour couvrir ses modestes besoins qu’elle partage
avec les animaux à savoir : « le ventre » .

Chers compatriotes, c’est à mon nom personnel et en ma qualité de ressortissant de la basse-
Guinée que j’attire l’attention de tous sur les agissements néfastes et répréhensibles de M.
Mamadou Sylla. Il me semble que le moment est venu de remettre cet individu à sa place
qu’il semble ignorer dans la société guinéenne. Ce travail est une obligation morale pour tout
Guinéen qui veut défendre l’honneur de notre peuple. La présence des personnes comme
ce monsieur sur la scène politique guinéenne avait conduit un observateur à la conclusion
selon laquelle : « la Guinée est le seul pays où le niveau intellectuel moyen du peuple
est supérieur au niveau intellectuel moyen de sa classe politique ». Il est évident que
notre pays est celui qui a été dirigé par des presqu’analphabètes, et maintenant, c’est tout
simplement des analphabètes de la classe de Mamadou Sylla qui se disent être les mieux à
même de diriger notre pays en plein 21éme siècle! C’est un véritable drame national.

Avant de m’exprimer sur les motifs de ma réaction, je tiens à attirer votre attention sur le
fait que je suis l’un de ceux qui sont farouchement opposés à l’intrusion des coordinations
régionales sur la scène politique guinéenne d’autant plus que leur existence ne repose sur
aucune légitimité populaire, encore moins sur une quelconque légalité. Je suis convaincu que
ces institutions informelles sont dangereuses pour la démocratie et pour l’unité nationale.

Les faits récents nous ont montré que la coordination de la haute Guinée a un pouvoir
de nomination de fait supérieur au pouvoir constitutionnel de nomination du Président de
la République. Il en a été ainsi de l’irrésistible pression de la coordination régionale de la
haute Guinée qui avait poussé le Président Alpha Condé à se contredire en revenant sur
la nomination de M. Youla au poste de directeur de la SOTELGUI car celui qui occupait
ce poste avait le soutien de la coordination régionale de la haute Guinée. De tels faits
représentent de graves et imminents dangers pour la démocratie, la sureté et la sécurité
nationale. D’où ma méfiance par rapport à ces coordinations qui me semblent être les nids
des politiciens déguisés en sages. Mais, comme toutes les autres régions naturelles ont institué
leur coordination, on ne peut la refuser à la basse côte.

Pour revenir aux motifs de ma réaction, je vous renvoie à la lecture de la déclaration de
l’alliance Union Démocratique de Guinée du 15 mai 2011 relative à la coordination de la
basse Guinée dont certains passages sont reproduits ci-dessous :

« A cet effet, les leaders candidats et les leaders membres de l’A.U.D.G. ressortissants
de la Basse-Guinée réunis en séance extraordinaire, le jeudi, 12 mai 2011, après analyse

des deux communiqués suscités et le constat du non respect de la décision de l’assemblée
générale du vendredi, 22 avril 2011 sur la désignation et l’intronisation de toute autorité
morale et coutumière à savoir :

- Privilégier le dialogue entre le Chef de l’Etat et le Médiateur de la République en vue
de sa prise de fonction.

- Rejeter sine die toute démarche sur cette intronisation avant l’aboutissement heureux
de la concertation des sages avec le Chef de l’Etat sur cette question.

- Suspendre toute collaboration avec les groupes sociaux ou politiques opposés à la
mouvance présidentielle avant leur reconversion officielle.-

- Requérir l’avis des sages, des politiques, les imams et des notabilités des préfectures
sur la structure et la composition de la Haute Autorité.

- Dénoncent avec vigueur cette démarche unilatérale et déviationniste du bureau
exécutif de Won yètè fé qui a tendance à décrédibiliser l’organisation sociale de la Basse-
Guinée.

- Rappellent que la personnalité désignée à cette fonction est avant tout le Médiateur de
la République dont les attributions et les prérogatives sont au-dessus de la gestion d’une
communauté.

- Insistent sur le caractère sacré et républicain des institutions dans la préservation et la
consolidation de la paix et de l’unité nationale dans notre pays.

- Appellent les membres du Bureau exécutif de Won yètè fé au respect au respect
scrupuleux des quorums lors des assemblées générales et de privilégier les consultations
dans les prises de décision engageant la communauté sur les questions sensibles et
politiques de la nation.

- Se désolidarisent de cette désignation unilatérale et des communiqués qui en ont
découlé.

- Retiennent que cette attitude frise une dynamique qui tend à compromettre les acquis
obtenus lors des dernières consultations présidentielles à l’appel de nos sages et risque
dangereusement de reverser nos militants ressortissants dans l’opposition puis saper
tous nos efforts de rassemblement de notre pays.

- Réaffirment leur appartenance à la mouvance présidentielle et leur soutien au Chef de
l’Etat, le Professeur Alpha Condé pour lequel les mêmes personnalités morales (sages,
imams, notabilités) les ont mobilisés lors du deuxième tour des élections présidentielles
passées.

- Appellent la communauté de la Basse-Guinée à la vigilance et la sérénité dans la
marche vers la victoire permanente de la mouvance présidentielle ».

A la lecture de cette déclaration, on se rend à l’évidence que M. Mamadou Sylla
(analphabète) et quelques lettrés alimentaires qui lui servent de paillasson essuie-chaussure
s’agitant au tour de lui, confondent une coordination régionale qui doit être le siège des
sages apolitiques et un comité de soutien à un parti politique ou à un dirigeant comme ils
ont l’habitude d’en créer sous les dictatures militaires récentes. Dans leur communiqué, M.
Mamadou Sylla et ses compagnons alimentaires conditionnent la création de la coordination
de la basse côte à sa soumission au président Alpha Condé. C’est une honte !

Nous nous rappelons que les autres coordinations régionales ont été constituées dans la
dignité sans aucun bruit ni référence au président de la République. Même la coordination de
la haute Guinée, région dont le président est originaire, n’a pas conditionné son existence à sa

soumission au Président Condé. Mais, dès qu’il est question de la basse côte, certains leaders
des autres régions viennent faire leur marché de traîtres et d’indignes prêts à saboter la cause
de la région tantôt pour un poste ministériel où bien pour échapper aux audits. Comment
M. Mamadou Sylla peut conditionner l’existence de la coordination de la basse côte à sa
soumission au président Alpha Condé ? De qui se prend-t-il ? En quoi peut-il parler au nom
des ressortissants de la basse côte ?

Mamadou Sylla n’a aucune qualité lui permettant de parler au nom des ressortissants de
la région en question. Il n’a pas la qualité intellectuelle car il est analphabète. Il ne peut lire
plus que son nom. Il n’en n’a pas l’intégrité morale nécessaire du fait que son nom est cité
dans plusieurs scandales financiers de notre pays sans faire abstraction du fait qu’il était au
centre des évènements qui ont donné lieu aux massacres de janvier et février 2007. Il était
également l’un des soutiens du CNDD avant pendant et après les massacres et viols du 28
septembre 2009 dans le stade du même nom. Les résultats électoraux de la présidentielle de
2010 montrent qu’il n’a pas non plus le poids politique nécessaire pour parler au nom de la
basse côte car, malgré les bruits, il n’a fait que 0,45% des suffrages exprimés. Ce monsieur se
prend pour ce qu’il n’est pas. Dans un autre pays que la Guinée, il ne saurait même pas être un
garde du corps pour les leaders politiques auxquels il s’en prend à chaque fois.

Si M. Mamadou Sylla s’est mis au service du CNDD hier et au service du président Condé
aujourd’hui, c’est tout simplement pour échapper aux conséquences des audits brandis par les
pouvoirs successifs. A chaque fois qu’un président parle des audits, il se met immédiatement
à son service pensant se mettre à l’abri. J’espère que le président Alpha Condé ne tombera
pas dans le piège tendu par M. Mamadou Sylla à savoir, pousser le président à faire du
deux poids deux mesures dans le dossier des audits. Il est évident que s’il échappe aux audits,
aucun autre Guinéen ne doit être épinglé.

Monsieur le président Alpha Condé, permettez-moi de vous dire ce que votre entourage
ne peut pas vous dire du fait qu’il attend quelque chose de vous, ce qui est loin d’être
mon cas. Monsieur le président, si votre discours anti corruption et votre promesse de
récupérer les deniers publics manquent de cohérence et de lisibilité, c’est en grande
partie à cause de la présence autour de vous des présumés grands prédateurs de
l’économie guinéenne tels qu’entre autres M. Mamadou Sylla. Ce constat avait été
fait par un politologue sénégalais du nom de M. Justin N’diaye lors d’une émission sur
2STV. Vous ne pouvez pas être crédible dans votre promesse de poursuivre des pillards
des deniers publics tout en continuant à en entretenir d’autres.

On ne peut admettre que les audits soient de nouveau utilisés comme une arme politique c’est-
à-dire, éviter ses partisans et s’acharner sur ses adversaires politiques. La créance dont il est
question est celle de l’Etat, donc de tous les Guinéens et non du Président Alpha Condé. De
ce fait, être proche de lui ne doit pas se traduire par le bénéfice d’une circonstance atténuante
d’une part, et d’autre part, être son opposant ne peut pas légalement se traduire par une
circonstance aggravante dans ce dossier sensible des audits.

Le sabotage de la coordination de la basse côte par M. Mamadou Sylla n’a autre but que de
plaire au Président de la République. De tels comportements ont fini par jeter un discrédit sur
les habitants de cette région considérés comme une communauté impertinente et insouciante
dont la prévoyance ne va pas au-delà du temps que dure un sac de riz dans un foyer guinéen.
Si je suis fier de mon origine basse côtière, je suis loin d’être fier de l’étiquette colée sur
notre dos à savoir ceux qui ne jurent que par le sac de riz. Pour exemple, je cite celui de la
période électorale. Pour tenter de rallier la basse côte à la cause du candidat Alpha Condé, à
la place du programme politique, c’est le sac de riz que les Mamadou Sylla ont proposé aux
habitants de cette région. Si certains ressortissants d’autres régions nous prennent pour une

communauté insensée, c’est aussi grâce à des individus comme ce politicien analphabète qui
n’ont aucune autre qualité à faire valoir si non la traitrise à la cause de la basse côte pour leurs
intérêts égoïstes.

C’est pourquoi j’invite tous les ressortissants de la basse côte à prendre leur responsabilité
pour que des individus comme M. Mamadou Sylla ne continuent pas à saboter l’image de
notre région et de ses ressortissants.

Nous devons tout faire pour ne pas laisser cette négative renommée à nos enfants. Pour se
faire, il faut mettre de tels individus socialement et politiquement hors d’état de nuire la cause
et la réputation de la basse côte.

J’espère être compris par les ressortissants de la basse Guinée et j’ose croire que des
initiatives seront prises pour défendre notre honneur et notre dignité.



Makanera Ibrahima Sory Juriste

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