Quelles pourraient être les conséquences socio-économiques de l’attentat manqué du Président de la république ?

Devenu président de la république, après 40 ans d’opposition farouche et quelques années de prisons, il incarnait pour beaucoup de guinéens, un espoir de changement et de ruptures.
Sept mois après son arrivée au pouvoir, le pays se débat toujours dans une crise socio-économique grave, qui met les guinéens dans une position de précarité inquiétante. Cette situation, qu’il a hérité de ses prédécesseurs le met dans une position difficile par rapport à ses promesses électorales.
Le nouveau président se rend compte aujourd’hui de l’ampleur des difficultés et du retard cumulé du pays. Voulant vite redresser le pays, il réalise qu’il n’avait pas bien mesuré le degré de déliquescence de l’économie guinéenne et le niveau de corruption de son administration.
Soucieux de tenir ses promesses, il s’entoure d’hommes et de femmes, dans son gouvernement, qu’ils a combattu et dénoncé pendant tous le régime du feu général Conté.
Furieux, contre les mauvaises habitudes qui gangrènes le pays, il exprime sa colère, son exaspération et dénonce les dérives dans la gestion de l’électricité, de la campagne agricole et d’autres dossiers qui lui tienne à cœur, comme la prise en charge des femmes en grossesse.
Le nouveau président menace de limoger les ministres et les cadres véreux, qui remplissent mal, leurs missions. Il commence à se faire des ennemis, car ils ont peurs de perdent leurs positions et leurs privilèges.
Dans son discours à la nation, il diligente son ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, d’ouvrir le débat avec l’opposition et la société civile, conscient de la nécessité de renouer un dialogue rompu depuis son arrivée au pouvoir. Il mesure les risques de blocages et d’implosion que cela peut entraîner. Il souhaite donc trouver un consensus pour, trouver une issue positive, pour lui permettre d’aller vers des législatives dit-il libre, crédibles et transparentes.
Il est conscient que l’armée est une vraie épine, dans le processus de démocratisation du pays et que la réforme des forces de sécurité et de défense est une nécessité absolue. Il sait que le dossier de la réconciliation nationale est une patate chaude entre ses mains et qu’il doit avec tous les acteurs l’a réussir.
C’est au lendemain de ce fameux discours, ou il parle de révision de la liste électorale, au lieu de la reprise intégrale, que des assaillants décident de s’attaquer à son domicile, avec des armes lourdes.
De part cette action de violence sauvage, des hommes en tenues ont voulus remettre en cause un processus de normalisation institutionnel et de démocratisation de la Guinée.
Les conséquences économiques d’une telle aventure, dans un pays en prise avec une crise économique et sociale d’une ampleur sans précédent peuvent être nombreuses :
-D’abord un repli et une méfiance des investisseurs privés par rapport à l’instabilité, qu’un désordre éventuel pourrait entraîner,
-Une baisse considérable des investissements prévus dans des secteurs clés comme les mines, l’agriculture et les grosses infrastructures,
- une crispation de la situation sociale et politique
- Une forte tension au sein du pouvoir et une radicalisation des positions
- Une chasse à la sorcière et des règlements de compte inutiles.
Malgré cette tension profonde et apparente, les discours du président de la république et du premier ministre appellent au calme et la sérénité.
C’est pourquoi, pour éviter de plonger le pays dans une situation conflictuelle, les positions ne doivent pas se radicaliser, le pouvoir laissant à la justice la latitude de procéder aux enquêtes et aux jugements qui condamneront les vrais coupables.
Dans de pareilles circonstances graves, le pouvoir doit éviter les amalgames et les boucs émissaires. Nous devons renforcer la capacité de notre justice et son indépendance. Une telle attitude, devrait faire revenir très rapidement la confiance des investisseurs privés et décrispé une situation politique et économique bloqué.
L’urgence, de mettre en œuvre la reforme des forces de défense et de sécurité, peut nous permettre d’éviter pour l’avenir, que des militaires avides de pouvoir plongent notre pays dans une situation de chaos, dont il sera difficile de mesurer les conséquences désastreuses.
Cet attentat manqué plonge les guinéens dans une inquiétude et une torpeur traumatisante. Le pays a failli basculer dans le désordre, cela doit provoquer un déclic et une onde de choc qui, doit permettre au président de la république de mesurer l’ampleur des difficultés et des tâches qui l’attende.
Cet évènement dramatique et violent, peut être profitable au nouveau pouvoir, si le président de la république, profite de cette occasion pour mettre en place, un gouvernement d’union nationale. Ce geste pourrait rassembler les guinéens toutes tendances confondues, pour reconstruire un tissu social laminé, par tant de violences et de haines.
Le retard du pays, en vaut ce sacrifice et cela le grandirait et permettrait, une renaissance d’un pays pauvre, qui possède d’énormes potentialités.
L’unanimité de la condamnation de l’attentat est une preuve que les guinéens ont besoins d’être ensemble, pour relever les énormes défis qui nous attendent.
A bon entendeur
Alpha Ousmane diangolo BARRY

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