Le faux attentat du 19 juillet 2011, le vrai motif: l’échec d’Alpha Condé après 6 mois de gouvernance !

Aucune de ses promesses de campagne n’a été tenue:
- « Je vais donner de l’eau et l’électricité à Conakry en 6 mois ».

- « Je vais faire venir du riz à 50 000 FG voire 25 000 FG le sac de 50 kg ». (Ce sac de riz se vend entre 180 000 à 250 000).

- « Le Président Sékouba a proposé une augmentation de 50% pour vous (les militaires) mais moi je vous accorderais une augmentation de 100% si je suis président. ».

- « Je donne un ordinateur à chaque étudiant guinéen et je leur permets de suivre les cours en France et aux USA par Internet ». (Ces étudiants ont du mal à percevoir leur bourse aujourd'hui)

- « Je promets le changement par rapport aux anciens ministres de Conté qui ont détruit le pays. » (Ces anciens ministres sont aujourd’hui avec lui à la présidence).

A ces engagements non honorés, il faut ajouter la violation répétée de la Constitution qui a permis son élection à la présidence de la République. Quelques exemples:

1- le non respect du calendrier électoral qui stipule que les législatives doivent être organisées dans les 6 mois après les résultats définitifs de la présidentielle. (Dans tout pays démocratique cela aurait conduit à la demande de la destitution du Président).

2- le choix de la présidente de la Commission Nationale de la Communication (Martin Condé)

3- le choix du médiateur de la République (Facinet Touré).

4- le limogeage des élus locaux par décret et leur remplacement par des proches du RPG.

5- la volonté affichée et répétée d’Alpha Condé de procéder à un nouveau recensement en violation de la Constitution. (Lire)

Vu la situation catastrophique et l'évolution inquiétante du pays, Bah Oury, s’est adressé aux partis politiques et à toutes les cellules de l’UFDG pour qu’ils se concertent et appellent leurs militants à manifester pacifiquement contre l’incompétence et les dérives dictatoriales et dangereuses du régime d’Alpha Condé. C'était le 13 juillet 2011 (Lire).

Après cet appel de Bah Oury, les services de renseignement (la DST guinéenne) ont donné un rapport très alarmant à Alpha Condé qui confirme le mécontentement de la population et des militaires face à son pouvoir. Plus grave, ce rapport précise que si Bah Oury et les autres dirigeants de l’opposition font appel à descendre dans la rue, la population va répondre massivement, et pas seulement les militants des partis de l’opposition et que l’armée ne s’opposerait pas car non seulement le 28 septembre est encore dans les esprits mais le mécontentement a aussi gagné les casernes.

Il fallait donc faire quelque chose rapidement pour sauver son pouvoir. On sort alors la vieille recette guinéenne: un complot contre le chef de l’Etat. Avec ce complot, Alpha Condé a la possibilité d’éliminer les militaires et les hommes politiques qu’il estime dangereux pour son pouvoir. Le premier en tête de liste qu’il considère le plus dangereux, c’est Bah Oury. Il fallait donc définitivement neutraliser Bah Oury, les officiers et opérateurs économiques peuls et les militaires encore fidèles à Sékouba Konaté dont il se méfie aussi.

En effet, ceux qui ont suivi les campagnes électorales présidentielles et le combat politique sur le terrain depuis l’investiture d’Alpha Condé, savent que Bah Oury a toujours été actif pour dénoncer les dérives ethnocentriques du président et il a été celui qui s’est toujours battu en allant dans tous les commissariats de Conakry pour recenser et porter secours à ceux qui ont été arbitrairement arrêtés, torturés et emprisonnés.

Depuis longtemps, Alpha Condé veut éliminer Bah Oury du paysage politique guinéen. Le conflit entre les deux hommes ne date pas d'aujourd'hui. Déjà, au sein des Forces Vives, chaque fois qu'une décision arbitraire du leader du RPG était contestée, c'est Bah Oury qui le faisait ouvertement. Par exemple, c'est Alpha Condé qui a demandé et obtenu l'exclusion de Bah Oury aux négociations de Ouaga alors qu'il était déjà présent dans la capitale burkinabé en tant que président de la commission politique des Forces Vives. Plus tard, après son initiative d'exclure le vote des Guinéens de l'extérieur, tenue en échec par Bah Oury, Alpha Condé orchestrera un coup interne pour enlever ce dernier de la direction politique des Forces Vives. A présent, Alpha Condé, chef de l'Etat, se voit confronté au même Bah Oury comme principal opposant politique.

Bah Oury est aussi considéré comme l’homme politique derrière lequel les jeunes de l’axe Hamdallaye-Coza-Bambeto-Koloma etc. sont mobilisés.

Pour toutes ces raisons et d’autres que nous taisons ici, on est persuadé que si les militaires du RPG d’Alpha Condé avaient trouvé Bah Oury chez lui, soit ils l’auraient assassiné soit ils l’auraient détruit physiquement comme le militaire AOB. Dieu seul sait ce qu’allait devenir la Guinée après ça.

Par ailleurs, c'est la première fois qu'un chef d'Etat élu "démocratiquement" fasse appel à des militaires étrangers (burkinabés) et bientôt des militaires angolais et français pour assurer sa sécurité au vu et au mépris des militaires républicains guinéens afin de pouvoir éliminer les meilleurs fils du pays en toute impunité. Ainsi donc, Alpha Condé aura réalisé au moins une de ses promesses électorales: reprendre la Guinée où Sékou Touré l'a laissée.

Au vu de tout ce qui précède, GuineePresse.info se réjouit du fait que Bah Oury s’est mis à l’abri momentanément en dehors de la Guinée.

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