Rencontre Alpha Condé-Sidya Touré : Les spéculations continuent

La rencontre que le Président de l'Union des Forces Républicaines(UFR), M. Sidya Touré a eue, lundi 15 Août, avec le Chef de l'Etat fait couler de l'encre et beaucoup de salive. Chacun y va de son commentaire. Mais dans leur écrasante majorité, les observateurs soutiennent que cette rencontre contribue à décrisper le climat politique. Une telle rencontre avec le sommet de l'exécutif était même souhaitée par des guinéens de tout bord dans ce contexte de dégradation continue de leur niveau de vie.



Aussi, pour cette rencontre du 15 août, seuls ceux qui sont dans les secrets de Dieu peuvent révéler le contenu d'un entretien à huis clos, mais les actes posés par le pouvoir à la suite de ce huis clos ont notamment facilité la rencontre du Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition avec le ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation, tout comme la libération immédiate après, des militants de l'UFDG interpellés le 3 Avril 2011 et détenus à la Maison Centrale de Conakry, sont des signes de détente entre le gouvernement et l'opposition. Ce qui peut être considéré comme un des résultats concrets de la rencontre entre les deux personnalités.



Par ailleurs, M. Sidya Touré a confirmé sur les ondes d'une radio privée de la place qu'il a parlé au nom du Collectif. Dans cette déclaration, il a indiqué que le Président de la République a instruit le ministre de l'Administration du territoire de se mettre à la disposition du Collectif dès le mercredi 17 Août en vue d'un dialogue franc et direct sur la révision du fichier électoral, le problème de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et la dissolution des Conseils Communaux et Communautaires.





Des commentateurs non avertis croient savoir que des difficultés d'ordre privé seraient l'une des questions qui auraient été évoquées au cours de l'entretien entre les deux personnalités. Disons que c'est tout de même une affirmation difficile à admettre



Car, rappelons-le, Western Union est représenté en Guinée par six institutions de droit privé, à savoir : BICIGUI, ECOBANK, SGBG, UBA, FIBANK et la SOFIG. Chacune de ces institutions est signataire d'un contrat autonome avec la multinationale Américaine. Pour quoi donc quelqu'un qui n'est ni administrateur encore moins gestionnaire d'aucune de ces sociétés irait plaider la cause de ce service auprès du Chef de l'Etat.



Selon des sources proches de ces institutions, ce n'est point l'Etat qui bloque les envois de Western Union. Au contraire.



Ce sont ces institutions qui auraient suspendu volontairement ce service en attendant que l'Etat revoie les dispositions de sa nouvelle réglementation relative au transfert d'argent. Et ce dossier est géré par les Directeurs Généraux de ces sociétés. Point n'est donc besoin pour un homme politique assailli de toutes parts par les nombreuses préoccupations des Guinéens d'interférer ou plaider quoi que ce soit pour un service quelconque déjà bien géré par les partis contractantes.



A ce que l'on sache d'ailleurs, à propos de la SOFIG, son Président du Conseil d'Administration(CA) n'est nullement interdit de séjour en Guinée. Si donc le besoin d'intervenir existait, c'est lui-même qui serait venu le faire.





Mamadouba Sylla

Forécariah Guinée
Source:Le Guepard.net

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