Alpha Condé : Un voyage qui confirme la dégradation de ses relations avec Paris !

De sources gouvernementales, le Président Alpha Condé s'apprêterait à effectuer un voyage sur la Chine en passant par l'Allemagne. D'autres disent aussi qu'il poursuivra son voyage sur Dubaï pour des raisons qui feront l'objet de notre prochain article.



Selon notre source d'information, la principale destination du Président Alpha Condé serait la Chine. S'agissant de l'étape allemande, elle serait motivée par des raisons de santé. A en croire notre informateur, le Président de la République prévoirait de se soumettre à un bilan de santé, cette fois-ci en Allemagne et non en France comme d'habitude ; tout en soutenant que c'est par méfiance envers la France que le Président Alpha Condé aurait préféré se soigner en Allemagne. Nous précisons que le volet santé du Président n'a pas motivé cet article car, il n'est pas de l'habitude de notre site (leguepard.net) de s'occuper des questions aussi personnelles. Si nous mentionnons ce volet santé, c'est simplement à titre d'illustration allant dans le sens de conforter les affirmations selon lesquelles le Président guinéen est de plus en plus lâché par nos
partenaires de l'occident.



Si cette information se précise (bilan de santé en Allemagne), elle serait de nature à engendrer de multiples questions à savoir entre autres, pourquoi le Président Alpha Condé qui a presque fait toute sa vie en France, ayant son médecin traitant en France peut-il choisir l'Allemagne pour son bilan de santé ? De telles questions peuvent donner de crédibilités à notre source d'information selon laquelle le choix de la médicine allemande serait fondé sur la méfiance du Président Condé vis-à-vis des autorités françaises.
Il est de notoriété publique que les relations entre les autorités françaises et le Président guinéen n'ont cessé de se détériorer depuis quelques mois maintenant. Pour comprendre l'une des causes de refroidissement des relations entre Paris et Conakry, il faut remonter en période électorale du second tour de la présidentielle guinéenne de 2010 qui avait connu beaucoup d'irrégularités, mais malgré tout, cautionnées par la communauté internationale. On se souvient que cette période se caractérisait par le fait entre autres que la volonté du candidat Alpha Condé avait force de loi supérieure à celle de la constitution guinéenne. Pour preuve, après avoir demandé à la cour suprême de valider les résultats du premier tour qui lui accordaient la deuxième place en insistant sur la crédibilité des résultats, le même candidat Alpha Condé, avec la complicité avérée des autorités de la transition, avait exigé et obtenu la violation de la constitution en son article 28 alinéa 3 qui exige que le second tour de l'élection soit tenu 15 jours après la proclamation des résultats définitifs du premier tour. Cette exigence du candidat Condé avait conduit la Guinée à organiser le second tour plus de quatre mois après le premier tour, sans faire abstraction sur de multiples incidents qui étaient vus comme des manœuvres déloyales à l'actif du candidat Alpha Condé et de ses alliés d'alors (autorités de la transition) tels que les disparitions incompréhensibles des matériels électoraux pourtant stockés dans un camp militaire sans qu'aucune personne ne soit inquiétée !



Pour bon nombre d'observateurs, la caution de la communauté internationale apportée aux pratiques déloyales ayant conduit à la victoire du candidat Alpha Condé était motivée par le souci de stabilité de la Guinée, frontalière à la Côte d'Ivoire qui était quasiment dans une situation de guerre civile. Un autre foyer de tension extrême dans la sous région aurait été difficile à gérer. Cette inquiétude de la communauté internationale s'appuyait sur les rumeurs que véhiculaient les autorités de la transition selon lesquelles M. Alpha Condé était le candidat de l'armée et que cette dernière n'accepterait la victoire de personne d'autre que M. Alpha Condé.



En se fondant sur ce qui précède, on peut comprendre la déception des Occidentaux face à la manière dont la Guinée est actuellement gouvernée. Tous les actes posés par le Président dans la gestion du pays, notamment, les nominations à caractère ethnique et sa volonté ostentatoire de faire établir des fichiers électoraux taillés sur mesure par SABARI technologie appartenant à un membre de son parti, ont conduit les observateurs à la conclusion selon laquelle l'objectif visé par le Président Alpha Condé n'est autre que de provoquer l'instabilité extrême dans le pays, qui justifierait le report des législatives qu'il n'est pas sûr de gagner et les utilisations opaques des deniers publics qui peuvent être qualifiées de dépense de sécurité, dépenses d'achat d'armes ou d'autres encore. Les inquiétudes concernant la volonté du pouvoir à entourer la gestion des deniers publics d'une opacité sans commune mesure sont sur toutes les lèvres aujourd'hui.



Les observateurs se demandent quant à la direction qu'ont pris les 700 millions de Dollars que Rio Tinto a versés à la Guinée, qui ne se trouvent toujours pas dans les comptes de l'Etat, ni dans les recettes encore moins dans les dépenses ? Le Président dit que les 700 millions de Dollars sont en un lieu sûr. Mais, il ne dit pas si cette somme est placée sur son propre nom ou sur le nom de l'Etat guinéen. Il ne dit pas non plus à quel taux d'intérêt sont placés les 700 millions de Dollars, ni la destination que prendront les faramineux intérêts que produiront ces centaines de millions de Dollars. Il n'est pas excessif de se demander quant au sort qui sera réservé à ces 700 millions de Dollars si quelque chose arrivait au Président car, en dehors de lui et de son fils, personne d'autre ne peut nous dire un mot sur cette question !



C'est le lieu pour nous de souligner l'agacement de plus en plus profond que suscite l'important rôle réservé par le Président Alpha Condé à son fils dans la conduite de la chose publique. Cette attitude aurait irrité l'administration américaine lors du voyage qui avait conduit à la rencontre entre le Président américain et les quatre chefs d'Etat africains. Ce qui n'aurait pas plu à l'administration OBAMA selon notre source, c'est le fait par le Président de substituer le nom de son fils à celui de l'Ambassadeur de Guinée en poste (à l'époque) aux USA sur la liste de ceux qui allaient rencontrer le Président américain. Les observateurs commencent à sentir les dérives semblables à celles du Président Abdoulaye Wade, qui veut coute que coute se faire succéder par son fils Karim Wade. D'ailleurs, il faut souligner que les Américains ont été très fermes vis-à-vis du Président guinéen surtout s'agissant de l'interdiction totale qui était faite à la presse guinéenne de traiter les questions relatives à la tentative d'assassinat présumée sur la personne du Président Alpha Condé. Avant sa rencontre avec le Président américain, la secrétaire d'Etat américaine madame Hillary Clinton aurait clairement fait comprendre au Président guinéen que le Président OBAMA ne prendra aucun risque de le recevoir à la maison blanche s'il ne revenait pas sur la mesure restrictive de la liberté d'expression qu'il avait fait prendre par la présidente du CNC en l'occurrence, madame Martine Condé.



Ce n'est pas pour son attachement à la liberté d'expression que le Président Condé aurait levé l'interdiction sur la presse guinéenne, mais il aurait tout simplement cédé à la pression croisée de la France et des Etats-Unis d'Amérique.

A la lumière de ce qui précède, on peut partager la déception des Guinéens, mais aussi des Occidentaux qui redoutent que le Président Alpha Condé ne plonge la Guinée dans la violence à l'ivoirienne.



Selon des sources diplomatiques, c'est cette volonté du Président Condé de provoquer l'instabilité en Guinée sur laquelle il espère surfer pendant des années sans élections ni contre pouvoir comme son ami Laurent Gbagbo qui fait qu'il n'est plus crédible aux yeux des pays occidentaux. C'est pourquoi ce bilan de santé en Allemagne et non en France peut être révélateur de la dégradation accélérée et prématurée des relations entre le Président Alpha Condé et bon nombre de ses pairs tant africains qu'occidentaux.
Affaire à suivre.
La rédaction du site < leguepard.net >



















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