Collectif des partis pour la finalisation de la transition : Date du 27 Septembre maintenu pour «sa marche pacifique»

Ils étaient là au grand complet, ce mercredi 21 septembre à la maison de la presse à Coléah Lanssébounyi, devant les confrères de la presse locale et ceux de la presse étrangère afin de se prononcer sur les manifestations qu’ils comptent organiser à partir du 27 septembre prochain.

Ils, ce sont les leaders politiques de l’opposition guinéenne réunis au sein du collectif des partis pour la finalisation de la transition, aux nombre desquels se trouvaient : Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré(UFR), Mouctar Diallo ; Etienne Soropogui (NFD), Faya Millimono(NGR) et Fodé Mohamed Soumah de la Génération Citoyenne.

« Le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition a demandé au gouvernement, depuis le mois d’avril, un dialogue franc et constructif en vue de réunir les conditions de transparence et de crédibilité nécessaires à la tenue des élections législatives, dans les meilleurs délais et dans un climat apaisé. Après quatre mois sans réponse, et voulant préserver la paix, le collectif a sollicité l’intervention de la société civile, des Institutions constitutionnelles et les partenaires au développement pour favoriser un dialogue entre le gouvernement et l’opposition.

Tous ces efforts ont permis la tenue d’une rencontre le 17 Août dernier entre le Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation et le collectif. Au cours de cette rencontre, un mémorandum contenant les préoccupations que sont : la restructuration de la CENI, l’audit du fichier électoral, sa révision et sa congestion avec l’opposition, la réhabilitation des conseillers communaux illégalement démis et subsidiairement la neutralité de l’administration publique dans le processus électoral et l’accès équitable des partis du collectif aux médias publics, a été remis au gouvernement.

Après un mois de silence total du gouvernement, il a rejeté systématiquement toutes nos revendications par un courrier en date du 15 septembre 2011 », ces propos sont ceux de Fodé Mohamed Soumah à qui l’honneur est revenu d’ouvrir la série des allocutions.

Fodé Mohamed Soumah a par ailleurs, au nom du collectif relevé et condamné les « les actes unilatéraux que posent le gouvernement et la CENI », qu’il a recensés autour de dix points, notamment la mise à l’écart de la SAGEM dans le processus de révision du fichier électoral au détriment de WAY MARK et de SABARI Technologie.

En dépit du « dialogue de sourd » qui existe entre le collectif et le gouvernement, le premier cité avant d’inviter tous ses militants et sympathisants ainsi que tous les démocrates guinéens vivant à Conakry, à l’intérieur et à l’extérieur du pays à participer massivement à partir du 27 septembre 2011 aux manifestations publiques qu’il veut « pacifiques », a à nouveau égrené un chapelet d’exigences que sont :
1. La satisfaction totale de revendications du collectif contenues dans son mémorandum remis au gouvernement.
2. L’arrêt immédiat de toutes les opérations liées au processus électoral jusqu’à la mise en place d’une CENI consensuelle issue du dialogue.
3. L’annulation de tous les engagements pris par le gouvernement et la CENI avec les sociétés WAY MARK et SABARI Technologie ainsi qu’avec toute autre entité.
A la suite de Fodé Mohamed Soumah, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Mouctar Diallo se sont prêtés à la fatidique épreuve des ‘Questions-réponses’ pour éclairer la lanterne des hommes de média qui avaient pris d’assaut le temple cher à Daniel Fra, directeur de la maison de la presse de Conakry.

De ces «Questions-réponses», on retiendra que le collectif est déterminé à occuper la rue le 27 septembre malgré les probables contre-manifestations et l’interdiction faite par le gouverneur de la ville de Conakry, qui interdit toutes manifestations publiques jusqu’à nouvel ordre.

« Nous ferons cette marche pour que le gouvernement se ravise », ont persisté les conférenciers.

Cellou Dalein Diallo a par ailleurs informé qu’au terme d’une réunion qui a eu lieu chez Mouctar Diallo, des gendarmes ont procédé à l’arrestation de leurs agents (Tidiane Diallo, militant de l’A.D.N et Ibrahima Bah, militant du P.U.D.). Toujours selon lui, il est reproché à ces agents de distribuer des tracts.»

Serge Lamah
Conakry, Guinée
224.62.65.77.09

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